Trois pêcheurs thetfordois frôlent la mort

THETFORD. Marcel Nadeau, Jacques Baril et Michel Vachon ont eu la peur de leur vie, le mardi 19 août, alors qu’ils se trouvaient au réservoir Gouin, situé à 60 km au nord de Parent en Haute-Mauricie, pour une partie de pêche. Leur chaloupe de 16 pieds a violemment été heurtée par une autre embarcation pour des raisons encore inexpliquées.

L’événement s’est produit vers 19 h 45 alors que les trois hommes s’adonnaient à leur sport par une belle température. Ils ont soudainement aperçu une autre chaloupe à environ 1 km qui venait en leur direction à vive allure. « Nous pensions au départ qu’il s’agissait des gardes-pêche qui voulaient vérifier si nous avions nos permis ou si nous respections nos quotas », a mentionné Marcel Nadeau.

Il a raconté que les deux passagers avant étaient dos à lui et que le conducteur n’était pas visible. « À environ 150 pieds de notre bateau, nous nous sommes bien rendu compte que l’autre embarcation arrivait tout droit sur nous. Nous nous sommes levés en brandissant les mains. Nous avons même sifflé pour avertir le conducteur, mais il ne nous a jamais vus, ni entendus », a-t-il ajouté.

Marcel Nadeau et Michel Vachon ont alors décidé de se jeter à l’eau, alors que Jacques Baril est demeuré à bord, vraisemblablement ébranlé par la situation. « Lorsque j’ai décidé de sauter, j’ai entendu l’impact. Les deux bateaux ont ensuite reculé et nous avons été en mesure de nous éloigner », de préciser M. Nadeau.

« Michel et moi avons été obligés de transporter Jacques sur une planche en bois pour le sortir du bateau et le conduire au dispensaire qui est situé dans le village de Parent. Ça nous a pris deux heures pour se rendre là. On a ensuite attendu l’ambulance pendant quatre heures pour qu’il soit enfin hospitalisé à La Tuque. Il n’a heureusement subi que des blessures mineures », d’expliquer M. Nadeau.

Les policiers de la Sûreté du Québec ont ouvert une enquête. Ils devront notamment déterminer si l’alcool est en cause dans cet événement. Les occupants de l’embarcation fautive, qui sont originaires de Trois-Rivières, ont d’ailleurs été rencontrés par les autorités.

Cette mauvaise expérience n’empêchera toutefois pas Marcel Nadeau de retourner à cet endroit. Il prévoit d’ailleurs s’y rendre, le 5 septembre, pour chasser à l’arbalète.