L’intervention du ministre David Heurtel réclamée

COLERAINE. Le Regroupement pour l’appui du développement durable des municipalités (RADDM) et le conseil municipal de Saint-Joseph-de-Coleraine demandent à nouveau au ministre de l’Environnement, David Heurtel, de ne pas renouveler le permis d’exploitation de la carrière de Disraeli Paroisse. Celui-ci prendra fin le 23 février 2016.

Ces derniers déplorent les dynamitages ratés survenus en juin 2013 et juillet 2014, ainsi que la présence de poussières et le bruit occasionné par le passage des véhicules lourds. Ils souhaitent que le ministère modifie sa loi et ses règlements lorsque des carrières désirent s’installer à proximité d’un milieu urbain.

Dans un document de plus de 100 pages, dont le député-ministre Laurent Lessard a récemment pris connaissance, les deux organisations mettent notamment en lumière des informations qu’ils jugent erronées. Plus précisément des erreurs graves d’opération et le non-respect des lois comme la distance séparatrice de la carrière qui ne serait pas conforme aux 600 mètres d’une zone résidentielle obligatoires.

La porte-parole du RADDM, Danielle Parent, estime que les faits sont accablants. «Les deux dynamitages ratés ont laissé des plaies ouvertes chez de nombreux citoyens en plus de porter atteinte à leur propriété et à leur sécurité. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a même délivré des constats d’infraction aux compagnies Excavations Marchand & fils, Pavage Centre-Sud et Forage Frontenac pour avoir enfreint la loi sur la qualité de l’environnement», a-t-elle mentionné.

 

 

 

 

 

 

Selon le RADDM et les élus de Coleraine, la proximité de cette carrière et son mode de fonctionnement entravent significativement le développement de la municipalité. Pour eux, la solution envisageable à long terme est la fin des activités. «Notre argumentaire se traduit sur deux lignes directrices, soit la situation problématique exprimée par les citoyens et la menace pour le développement durable de notre territoire. Renouveler ce certificat serait de reconduire ces impacts négatifs et refuser de prendre en compte les effets dangereux reliés à cette exploitation», a ajouté Danielle Parent.