Des résidents de Thetford veulent être annexés à Adstock

Près d’une vingtaine de résidents du chemin du Bocage, situé le long du lac à la Truite à Thetford Mines, ont dernièrement formulé le souhait d’être annexés à la municipalité d’Adstock.

Il faut comprendre que ce chemin privé se trouve sur le territoire des deux municipalités. L’entretien d’une partie de ce tronçon, soit celui se situant à Thetford Mines, est sous la responsabilité des citoyens qui y demeurent, alors que ceux implantés sur le territoire d’Adstock reçoivent les services de leur municipalité.

Depuis deux ans et demi, les résidents du secteur Thetford demandent à la Ville de municipaliser leur portion puisqu’ils ne veulent plus être tenus responsables de l’entretien de celle-ci. «Nous nous sommes engagés, il y a plusieurs années, à s’occuper de notre partie, mais dans ce temps-là, c’était un cul-de-sac. Maintenant, ce chemin est ouvert. Il est davantage traversé par des résidents d’Adstock que par ceux de Thetford Mines», a mentionné le porte-parole des citoyens, Christian Leclerc, au Courrier Frontenac.

À titre d’exemple, au printemps, tous les résidents du secteur Thetford procèdent au nettoyage du chemin avec leurs balais, alors que dans la partie Adstock, la Municipalité arrive avec sa machinerie et fait les travaux. Cette portion n’est pourtant pas municipalisée. Par contre, de son côté, la Ville de Thetford Mines paie la facture pour le déneigement effectué dans sa partie par les employés de la municipalité voisine et verse un montant aux résidents pour l’entretien du chemin.

«Nous payons entre 50 000 $ et 60 000 $ annuellement en taxes et nous ne recevons aucun service. Même nos vidanges sont ramassées par Adstock. La Ville de Thetford Mines récolte un chèque et ne veut rien nous donner», a dit le porte-parole des résidents.

Le maire Brousseau réplique

Pour sa part, le maire Marc-Alexandre Brousseau a fait savoir que son administration n’est pas fermée à l’idée de municipaliser le chemin du Bocage, mais pas à n’importe quelle condition.

«Comme organisme public, lorsque nous reprenons un chemin privé pour le rendre public, nous avons une exigence de mise à niveau qui doit être satisfaisante et après cela nous nous en occupons. C’est un projet de quelques milliers de dollars. Nous versons déjà des montants pour l’entretien et le déneigement. Pour ce qui est de la balance, c’est à la charge des résidents. Nous sommes même prêts à discuter sur la façon que ça peut se produire et sur le financement.»

Le maire Brousseau dit vouloir traiter l’ensemble de la population avec équité. Quant à savoir si la Ville s’opposera à la demande d’annexion, il est encore trop tôt pour le savoir. «Nous connaissons les critères qui peuvent mener à ce processus. Nous verrons de quelle façon nous chercherons à protéger l’intégrité du territoire», a-t-il conclu.