Tout pour sauver William

THETFORD. Au moment où vous lirez ces lignes, le petit William Fontaine, âgé de presque quatre ans, sera déjà dans un hôpital de Philadelphie où la plus grande opportunité de sa courte vie s’offrira enfin à lui : un traitement de six semaines dont l’objectif est de détruire sa tumeur cérébrale.

Comme ce traitement n’est pas offert au Canada, la Régie de l’assurance maladie du Québec paie les frais médicaux. De plus, elle remboursera une partie des dépenses connexes pour William et son accompagnateur. Toutefois, comme son cancer a déjà sévèrement endetté ses parents, Jean-Philippe Fontaine et Véronique Poulin, ces résidents de Thetford Mines demandent l’appui des gens afin de les aider dans leur bataille.

«Quand William subit des traitements, il ne va vraiment pas bien et nous devons nous relayer pour nous occuper de lui. Avec nos engagements financiers au Canada et les dépenses non prévues aux États-Unis, nous avons besoin d’aide», raconte la maman de William.

Comment supporter William et sa famille? En cliquant sur ce lien! Supporting / Aider William Fontaine

Trois ans de combat

En juillet 2012, Jean-Philippe et Véronique apprenaient que leur bambin de huit mois était atteint d’une tumeur cérébrale appelée Pinéaloblastome. «William avait un œil qui louchait de temps en temps et à cet âge-là, les bébés peuvent normalement se tenir assis. Nous sommes allés consulter et après quelques rendez-vous, la nouvelle nous est rentrée dedans», se souvient Véronique.

Après le diagnostic, les chirurgiens de l’hôpital Ste-Justine à Montréal procèdent aussitôt à l’opération afin de lui enlever cette tumeur de 6 cm. William retourne deux fois dans la salle d’opération. Par la suite, ce sera la chimiothérapie pendant neuf mois, en plus de trois greffes de moelle autologue.

Pendant sept mois, le petit garçon est en rémission et ses parents commencent à voir la lumière au bout du tunnel. William est notamment heureux d’accueillir sa petite sœur Rosie née au mois d’octobre 2013. Toutefois, le retour du bonheur est de courte durée. En janvier 2014, à la suite d’une imagerie par résonnance magnétique (IRM), les résultats confirment le retour de la tumeur. William subit alors une autre série de traitements de chimio, et ce, pendant une année complète.

Depuis janvier 2015, le garçonnet semblait aller de mieux en mieux; il avait commencé à fréquenter une garderie avec sa petite sœur, avait finalement appris à se tenir debout et à marcher avec l’aide de ses parents ou d’une marchette.

Le 11 août dernier, les Poulin-Fontaine subissaient un autre dur coup. «On nous a appris que le cancer était toujours là. Au Canada, les traitements proposés n’étaient pas curatifs. Quand tu apprends cela, tu vois noir. En plus, notre médecin traitant étant en vacances, nous ne pouvions obtenir son opinion sur le sujet. Nous devions démarrer des recherches par nous-mêmes pour sauver notre fils», se remémore Véronique.

Direction les États-Unis

Une solution curative leur est cependant proposée six jours plus tard. Le docteur David Roberge, président de la table québécoise des chefs de département de radio-oncologie du Québec, leur parle d’un traitement aux États-Unis ayant réussi à guérir une petite fille qui avait, comme William, un Pinéaloblastome.

«La protonthérapie est un traitement de radiothérapie ciblant la tumeur et permettant un meilleur contrôle du rayon, donc pouvant réduire les risques d’atteinte à ses organes vitaux. Il sera dispensé à raison de cinq fois par semaine pendant un mois et demi», soutient la maman.

La famille s’en va aussi vers l’inconnu en partant pour Philadelphie. «Tout ce que l’on sait, c’est que c’est le seul enfant qui ait réussi à passer par toutes ces étapes. Nous n’avons pas de comparable. Nous sommes vraiment seuls dans notre créneau. L’autre petite fille qui l’a eu était plus vieille», explique Véronique.

D’ailleurs, selon elle, son petit garçon est un véritable miraculé. «Tous les spécialistes qui l’ont suivi n’en reviennent pas qu’il soit aussi performant malgré tout ce qu’il a vécu. Il prouve tous les jours qu’il est capable et qu’il faut se battre pour lui. Non seulement nous n’avons pas le choix de foncer, mais nous voulons lui donner toutes les chances possibles», conclut-elle.

Une campagne de financement a été lancée sur le Web au www.gofundme.com/ey3bzry8. Les gens intéressés à aider William et sa famille sont invités à y faire un don.

Événements à venir

  –    Le Kiosque Choco-Latté organise une levée de fonds, ce mercredi 16 septembre. 1 $ par crème glacée vendue sera remis à la famille de William.

–          Une cueillette de dons aura lieu au Dépanneur du boulevard situé au 111, boulevard Frontenac Est, à Thetford Mines, le jeudi 17 septembre, de 8 h à 20 h. Des hot dogs y seront vendus. Cette cueillette est organisée par Distribution Ongles Passion Création et les propriétaires du Dépanneur du boulevard.

–          À compter du 17 septembre, des tirelires seront installées aux caisses chez IGA, Jean-Coutu et Familiprix (Carrefour Frontenac) de Thetford Mines.

–          D’autres cueillettes auront lieu prochainement, surveillez le www.courrierfrontenac.qc.ca ou la page Facebook du Courrier Frontenac pour les informations à ce sujet.