Une Fête africaine haute en couleur à Inverness

Inverness a vibré au rythme de l’Afrique du 12 au 14 août dernier. Une foule multicolore s’en est donné à cœur joie sous un chapiteau aménagé au village, telle une fenêtre sur le monde.

Sous la présidence d’honneur de René-Paul Coly, la fête rassemblait des gens de divers horizons et de tous les âges. L’invitée d’honneur, Francine Grimaldi, célèbre animatrice à Radio-Canada, était présente tout le week-end. Elle a pris la parole en soulignant les efforts soutenus du comité organisateur de la fête et l’importance de celle-ci sur le plan culturel en région au Québec.

Dès l’ouverture des festivités, tous les participants se sont unis grâce à une cérémonie amérindienne. L’événement se déroulait cette année en sol ancestral abénakis. Le chant des femmes abénakises et le son de leurs tambours ont bercé l’audience dans un climat de paix et de fraternité.

Moment fort de la fête

Élise Boucher-DeGonzague, Lise O’Bomsawin et Thérèse O’Bomsawin ont conclu la cérémonie d’ouverture en partageant la scène avec des musiciens africains et québécois, créant une symbiose musicale évoquant la richesse du partage interculturel.

L’événement a connu encore cette année une augmentation significative du nombre de ses participants. Plusieurs spectacles d’une qualité exceptionnelle ont fait danser la foule du matin au soir. On retiendra le charismatique chanteur et guitariste Sénégalais ILAM avec sa voix puissante, ses messages d’espoirs et son caractère modeste et humaniste.

Le samedi, l’ambiance était à son meilleur avec Lasso & Sini-Kan et Karim Cissé & Syfaya, deux groupes faisant dans le reggae mandingue métissé. Enfin, Noumoucounda Cissoko et son groupe ont livré une performance époustouflante. Le maître de la kora, entouré de ses excellents musiciens, a projeté les visiteurs dans un univers musical tout aussi fabuleux que son album Faling, du grand art.

Des ateliers de percussions, de chant, de danse et de fabrication de masques étaient offerts en toute convivialité. Le dimanche, une femme de cœur, Tanti Rebecca, résidente du Burkina Faso, a fait chanter et danser les nombreux enfants et leurs parents.

La fête s’est clôturée par une parade haute en couleurs impliquant petits et grands, fiers de porter leurs masques créés pour l’occasion. Les performances exceptionnelles des danseurs endiablés et les rafales de tam-tam ont égayé les rues du village, malgré le temps pluvieux, qui n’a pas empêché toutes les activités prévues de se dérouler à merveille. (JHS)