Une autre étude recommande la prudence

THETFORD. Alors que le milieu économique et politique de Thetford Mines désire un assouplissement des règles entourant les travaux en présence de résidus d’amiante, une étude commandée par la CSST et obtenue par Radio-Canada recommande encore le maintien de ses mesures.

Rappelons que comme les résidus d’amiante se retrouvent un peu partout dans la région de Thetford Mines, les travailleurs de la voirie doivent obligatoirement se couvrir de la tête aux pieds, y compris avec des filets spécialisés pour protéger les poumons de ces particules nocives. La CSST oblige également les entrepreneurs d’être munis de douches pour une décontamination d’urgence.

Or, ces derniers se plaignent de ralentissement du travail et donc de perte d’efficacité, certains avançant même une perte d’une journée complète de travail par semaine pour répondre aux normes sévères de la CSST.

Le maire de Thetford Mines, Marc-Alexandre Brousseau, s’est porté à la défense des entrepreneurs. Il souligne que toutes ces procédures coûtent cher aux contribuables. L’élu a affirmé que les chantiers de sa ville coûtent 30 % de plus qu’ailleurs.

Le rapport de l’Institut Robert-Sauvé, commandé par la CSST, n’a rien pour aider la Ville dans ses démarches afin d’assouplir la réglementation. Misant sur la prudence, l’Institut est tout à fait contre l’idée d’assouplir ces règles. Toujours selon Radio-Canada, les travaux ayant mené à la rédaction de ce rapport auraient coûté près de 140 000 $.

Alors que le PQ s’inquiète de pressions politiques que la CSST pourrait subir pour alléger ses exigences, les libéraux semblent plus disposés à une modification, sous l’attention du député de Lotbinière-Frontenac, Laurent Lessard.