Un jour triste

Réagissant également au nom des gens impliqués au sein du comité de relance de la mine Lac d’Amiante, le maire de Thetford Mines, Luc Berthold, s’est dit attristé ce mardi après avoir appris l’annonce de l’abandon du projet minier de Simon Dupéré.

« C’est vraiment triste la nouvelle qui est annoncée aujourd’hui. Mais en même temps, on n’est pas surpris, parce qu’avec le climat qui avait été créé par le gouvernement du Québec, on ne comprenait pas comment on aurait pu convaincre des investisseurs étrangers d’investir des dizaines de milliers de dollars dans ce projet-là », a commencé M. Berthold.

 

Ce dernier a également annoncé que, suite à cette nouvelle, plusieurs intervenants du milieu se réuniront cette semaine pour faire le point et élaborer un plan d’action pour la suite des choses.

 

Compenser les pertes

 

En cumulant les effets des deux fermetures de mines d’amiante (Asbestos et Thetford) annoncées dans la dernière semaine, M. Berthold souligne que ce sont 850 travailleurs qui viennent d’être privés d’un emploi par la décision du gouvernement du Québec. « C’est plus qu’à Bécancour, estime le maire. Donc, on va s’attendre à une compensation importante qui mettra la barre à la hauteur de nos besoins pour commencer une diversification ». Rappelons que pour compenser la fermeture de la centrale nucléaire Gentilly 2 de Bécancour, le gouvernement a annoncé un plan de 200 millions $ pour cette région.

 

Un calcul qu’appuie le président du Syndicat de la section locale 7649 des Métallos, Luc Lachance. « Si la mine est fermée aujourd’hui, c’est dû à la position du gouvernement et ils devront regarder ce qu’ils vont faire pour les travailleurs. Ils sont directement responsables de la perte de nos emplois, alors ce qui est clair, c’est que ça va prendre beaucoup plus que ce qui a déjà été annoncé. Il va entre autres falloir compenser les pertes des régimes de rentes », insiste M. Lachance, qui souhaite rapidement rencontrer quelqu’un du gouvernement à ce sujet.