Retour sur l’écrasement d’hélicoptère mortel en 2011 à Saint-Ferdinand

« Un hélicoptère qui a décollé plus d’une heure après le coucher du soleil s’est sans doute écrasé en raison d’une désorientation spatiale du pilote », selon le rapport d’enquête publié par le Bureau de la sécurité des transports (BST).

L’appareil, un Robinson R44 Raven II privé, avait décollé de Saint-Ferdinand le 27 août 2011 pour un vol à destination de Saint-Nicolas (Québec).

L’accident est survenu dans un secteur boisé du chemin Craig à Saint-Ferdinand à moins de deux kilomètres du petit aéroport de la municipalité, et ce, peu après le décollage tuant le pilote, Yvon Beaudoin (65 ans) de Saint-Nicolas et les trois autres occupants de l’appareil, sa conjointe Marie-Paule Fréchette (67 ans), le fils d’Yvon, Éric Beaudoin (43 ans) de Saint-Rédempteur, et sa fillette de huit ans, Mélizandre Beaudoin. L’hélicoptère a été détruit au moment de l’impact.

Selon le BST, l’aérodrome n’avait pas de système d’éclairage, et le pilote, ayant eu peu de points de repère visuels à l’extérieur de l’hélicoptère, aurait donc été susceptible de subir diverses illusions associées au vol de nuit. Selon les statistiques, la désorientation spatiale est responsable de 5 à 10 % de tous les accidents dans l’aviation générale, dont 90 % sont mortels.

Dans le rapport, on se demande également si les exigences minimales de qualification de vol de nuit imposées aux pilotes d’hélicoptères privés sont suffisantes pour leur expliquer et leur démontrer les risques encourus, dont les illusions visuelles qui peuvent causer la désorientation spatiale.

Le rapport du BST se penche aussi sur le problème des renseignements inexacts ou manquants dans le registre des balises de détresse, notant que cela peut parfois nuire à la recherche et au sauvetage. Bien que ce problème n’ait pas été mentionné parmi les facteurs contributifs dans ce cas-ci, le Registre canadien des balises a écrit aux propriétaires de balises pour leur demander de vérifier et de corriger les coordonnées des personnes à contacter en cas d’urgence.