Enseigne AMIANTE DANGER

On dit souvent que le ridicule ne tue pas, mais dans le cas de l’enseigne AMIANTE DANGER qui était placée sur la 9e rue à Thetford, c’est pas mal plus le ridicule qui tue que l’amiante. En plus, ces mêmes travailleurs qui portent un masque stationnent leurs autos sur le terrain de l’ancien garage de Leblond Automobiles, lequel est recouvert de sable de mine et partent travailler en marchant sur ce sable maudit! Et ils en respirent en plus. Pour ajouter comme s’il n’y en avait pas assez, ils enlèvent leur masque pour griller une cigarette. Que fait le ministère de l’Environnement alors, il se montre très tolérant.

Les ministres Hamad et Lessard furent rencontrés. Notre maire était accompagné également des présidents et vice-présidents de la CSST. Il fut alors promis qu’ils auraient une oreille attentive et allaient revoir ces normes. Depuis que les travaux pour déménager la route de Black Lake vers Sherbrooke, les mêmes normes ridicules sont en application et rien n’a encore été fait. En dégraissant l’appareil administratif du gouvernement, je crois qu’il y a trop de présidents et vice-présidents dans la CSST! S’il y en avait moins, peut-être qu’une personne avec plus de jugement aurait trouvé des solutions pour notre région.

Avec sa population de 25 706 habitants (selon le recensement de 2011), Thetford Mines est un centre industriel, d’affaires et de services où l’industrie et l’environnement se marient en toute harmonie. J’en viens donc à la conclusion que nous sommes divorcés d’avec l’environnement?

La Ville de Thetford Mines doit sous peu prendre une décision dans le dossier de KB3. Rappelons que le parc minier KB3 devra intégrer deux notions, soit un produit touristique d’appel distinct unique, mais aussi un lieu d’agrément et d’animation au centre-ville accessible à l’ensemble de la population thetfordoise.

Avec la technologie que l’on connait, l’enseigne AMIANTE DANGER doit avoir fait le tour du monde actuellement. Comment inviter les gens à visiter un site touristique construit sur des résidus d’amiante que la CSST qualifie de dangereux? Les gens feront-ils la différence entre visiter un site et le code de sécurité des travaux de construction qui stipule que ce sont les travailleurs qui doivent s’y conformer?

Les employés de la Ville creusent un trou sans masque, tandis que de l’autre côté de la rue d’autres portent un masque. Cherchez l’erreur! J’ai travaillé 5 ans dans les mines d’amiante en manipulant des échantillons de fibres et, à ce que je sache, je n’ai pas le cancer des poumons.

Dans les villes où il y a du charbon, de l’or, de l’aluminium, les mêmes règles sont-elles appliquées? Nous n’en entendons pas parler.

Nous regardons ces idioties se faire chez-nous, nous lisons les résumés de ce dossier dans les journaux, mais quel organisme prendra le leadership de réunir des gens pour démontrer notre mécontentement pour activer le dossier, le faire progresser et leur faire comprendre une fois pour toutes que nous sommes plus de 25 000 à vivre sur des résidus d’amiante? Moi, je serais partant!

Peut-être ne veut-on pas manifester notre désaccord, car nous ne savons jamais quel genre de reportage serait fait par les journaux et les postes de télévision. Faut-il être réactif ou proactif?

Il y a également des limites à pelleter des dépenses additionnelles dans le compte des contribuables de la part du gouvernement. En 2014, la Ville de Thetford Mines a payé 340 000 $ en frais directs reliés à ce dossier. La CSST doit revoir au plus vite ses normes.

J’écris en noir et blanc ce que pensent plusieurs haut et fort.

Merci!

Gilles Rousseau