CSSSRT : les ouvriers spécialisés veulent être reconnus

THETFORD. Les ouvriers spécialisés œuvrant dans le réseau de la santé et des services sociaux demandent au gouvernement du Québec de reconnaître leur profession et leurs compétences. Une vingtaine d’entre eux ont d’ailleurs fait du piquetage devant le Centre de santé et de services sociaux de la région de Thetford (CSSSRT), ce midi.

Il s’agit entre autres d’électriciens, maîtres-plombiers, menuisiers, mécaniciens de machines fixes et d’ouvriers affectés à l’entretien général de l’établissement de santé.

Ces derniers reçoivent un salaire de 21 $ de l’heure, en moyenne, alors que ceux qui travaillent au privé gagnent entre 35 $ et 40 $ selon les types d’emplois. Cette différence fait en sorte que les établissements peinent à recruter et à retenir la main-d’œuvre.

« Il y a actuellement un écart d’environ 34 %. Cette situation oblige certains établissements à faire appel à des entreprises sous-traitantes pour réaliser des travaux d’entretien et cela coûte plus cher que si l’on avait demandé ce même travail aux employés du secteur public », a mentionné Guy Laurion, vice-président à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) qui est affiliée à la CSN.

Ce dernier a ajouté que les travailleurs qu’il représente, soit plus de 4 000 au Québec, ne demandent pas nécessairement la parité, mais plutôt d’être reconnus pour ce qu’ils font. 

« On exige à nos travailleurs les mêmes formations et les mêmes cartes de compétence que ceux dans le secteur privé. Cette forme de reconnaissance doit aussi passer par la rémunération », a précisé celui qui porte ce dossier au national.

 

 

 

  

 

  

Table de négociations

La FSSS-CSN souhaite qu’une table de négociations soit mise en place le plus rapidement afin de régler cette problématique avant la prochaine ronde de pourparlers, entourant le renouvellement des conventions collectives, en 2015. 

Dans un contexte de réduction des dépenses, M. Laurion estime qu’il serait beaucoup plus avantageux pour le gouvernement que les établissements de santé aient recours à leurs propres ouvriers spécialisés plutôt que de faire appel au privé.

Des précisions

De son côté, la porte-parole du CSSSRT, Josianne Houde, a mentionné au COURRIER FRONTENAC qu’il arrive que l’établissement ait recours à des ouvriers spécialisés du privé, mais uniquement dans le cadre de contrats qui découlent d’appels d’offres.

L’entrepreneur se présente sur le chantier avec ses propres employés pour effectuer le mandat qui lui est confié. « Il s’agit d’enveloppes qui sont à part pour des projets spéciaux », a-t-elle fait savoir.