Les Cabotins : une 47e saison toute en nouveautés

THETFORD. La Troupe de théâtre Les Cabotins innove cette année, notamment par le biais de deux productions inusitées dans le cadre de la fête de l’Halloween et de la Saint-Valentin.

Cet automne, la Troupe se joint à Héritage centre-ville afin d’offrir un souper spectacle Halloween et mystère, pendant trois fins de semaine, à la fin octobre et en début novembre.

« Ça faisait quelques années que l’on pensait faire un souper, soit au Studio-Théâtre Paul Hébert ou à l’extérieur. Nous avions envie de sortir la troupe d’ici pour présenter quelque chose de différent. Yves Kirouac, qui est président d’Héritage centre-ville, mais aussi membre de la Troupe, a conçu le spectacle aménagé dans un espace de l’édifice Le Diamant », explique Louis Marc Nadeau, coordonnateur avec Les Cabotins.

« Comme l’Halloween est de plus en plus fêtée, nous avions envie d’amener notre propre fête au centre-ville. Ce ne sera pas épeurant, seulement inconfortable parfois, mais ce sera fait de bon goût pour que les gens puissent vraiment s’amuser », ajoute M. Nadeau.

Les 24 et 25 octobre, 31 octobre et 1er novembre et les 7 et 8 novembre, les gens pourront donc, costumés ou non, découvrir des personnages mystérieux dans des animations et scénettes qui feront revivre des événements marquants de l’histoire de Thetford Mines.

« Ça faisait longtemps qu’on voulait faire un souper meurtre et mystère et ce contexte s’y prêtait bien. J’espère qu’en sortant du théâtre et en allant vers les gens, ça nous aidera à agrandir notre cercle d’amateurs. Il s’agit de donner le goût du théâtre aux gens pour qu’après ils aient envie de venir nous voir », mentionne la présidente des Cabotins, Emmanuelle Nadeau.

Selon les deux membres de la Troupe, la vente des abonnements de saison va bon train. D’ailleurs, Les Cabotins ont pensé à une nouveauté afin d’attirer de nouveaux amateurs. Nous tentons d’aller chercher une clientèle un peu plus jeune. En créant quelque chose de nouveau, nous espérons leur plaire. Nous avons également une nouvelle tarification avantageuse pour les 35 ans et moins, soutient le coordonnateur.

Une saison diversifiée

En décembre, la Troupe renoue avec le théâtre jeunesse en présentant « Le Noël de M. Scrooge ». Ce texte bien connu de l’auteur Charles Dickens, et adapté par le québécois Philippe Néron, fera découvrir Ébenezer Scrooge, un vieil homme solitaire et radin. Scrooge détestait tout…tout sauf une chose : son argent. Il adorait l’argent. Un soir de veille de Noël, Scrooge reçut une bien étrange visite. Celle de trois fantômes qui lui ont permis de voyager entre le Noël passé, présent et futur.

« Ce sera un prétexte pour sortir en famille. C’est une histoire magique connue qui saura plaire à tous les âges », assure la présidente. Mentionnons que cette pièce est une mise en scène de Geneviève Nadeau. Les représentations auront lieu les 6, 13 et 14 décembre, à 14 h, au Studio-Théâtre.

En février, mois du cœur et des amours, la Troupe offrira des « Histoires sensuelles et autres voluptés… » Les concepteurs Myriam Breton, Jean-Pierre Marceau et Louise Marquis proposeront au public averti des extraits de textes coquins et parfois osés où les mots seront caresses pour les oreilles. « C’est un spectacle tout nouveau et inusité qui plaira aux adultes. Le tout sera offert sous la forme de cabaret », raconte Emmanuelle Nadeau. Cette production aura lieu les 6, 7, 13 et 14 février, à 20 h, au Studio-Théâtre.

En avril, ce sera au tour de « Hantés ». Une adaptation de « Le Deuil sied à Électre » de l’auteur américain et prix Nobel de littérature Eugene O’Neill. Germain Nadeau, qui signe la mise en scène, a retravaillé ce texte puissant, troublant et touchant.

En voici un bref résumé : Lavinia découvre qu’elle et sa mère Christine sont amoureuses du même homme, Adam Brant. Le retour de la guerre de Sécession d’Ezra Mannon, mari de Christine et père de Lavinia, accélère les évènements, car en réalité, Adam n’est autre que le fils du père d’Ezra, autrefois chassé de la maison familiale. Adam veut se venger et peut compter sur la complicité de Christine, qui déteste son mari. Orin, fils d’Ezra et de Christine et frère de Lavinia, rêve de vengeance comme sa soeur. Trahisons, vengeances, espoirs et amours déçus… bonheur et paix sont impossibles. Tous les habitants de la maisonnée sont hantés…et la maison elle-même.

Cette tragédie se déroule à la même époque que le film Autant en emporte le vent et promet d’être tout aussi grandiose. Les représentations auront lieu au Studio-Théâtre les 10, 11, 17, 18, 24 et 25 avril à 20 h, et une matinée est prévue le dimanche 19 avril à 14 h.