Un programme pertinent et plein d’opportunités

THETFORD. Sarah Nadeau et Marie-Joëlle Giguère ont sauté sur l’occasion quand elles ont su que le programme d’Assistance technique en pharmacie (ATP) se donnerait à Thetford Mines. Les deux jeunes femmes de 20 ans voient d’ailleurs d’un bon œil leur avenir dans cette profession.

Pour Sarah, originaire du secteur Saint-Méthode à Adstock, la profession de technicienne représente avant tout un moyen d’aider les gens. « J’hésitais entre infirmière et ATP. Mon premier choix était ATP, mais il se donnait à l’extérieur auparavant. Quand j’ai su qu’il se donnait à Thetford Mines, je n’ai pas hésité à m’inscrire. J’ai toujours voulu avoir une profession qui aidait les gens », soutient-elle.

Du côté de Marie-Joëlle, elle a découvert le métier alors qu’elle faisait un stage en milieu hospitalier. « J’ai toujours su que je voulais travailler dans le domaine de la santé. J’ai fait le cours d’infirmière auxiliaire à Saint-Georges. J’ai découvert le travail d’ATP en faisant mon stage à l’hôpital quand je devais aller chercher des médicaments au labo. J’adorais tout ce qui était médicaments et pharmacothérapie. Ça a donc été un coup de cœur. J’ai su que la formation se donnait ici alors j’ai sauté sur l’occasion », affirme la résidente de Tring-Jonction.

Bien qu’elles n’aient commencé le programme que depuis un mois et demi environ, les deux jeunes femmes sont déjà enchantées par la formation donnée. « Apprendre les médicaments c’est ce que j’aime le plus. Il y en a beaucoup, soit plus de 800, mais c’est vraiment intéressant », raconte Marie-Joëlle.

« Pour moi, c’est plus apprendre comment travailler avec le logiciel qui m’intéresse. Aussi, j’ai hâte d’apprendre comment exécuter des ordonnances », renchérit Sarah.

Assister le pharmacien

Un technicien en pharmacie assiste le pharmacien dans l’exécution des ordonnances, dans la constitution et la mise à jour des dossiers de la clientèle, ainsi que dans la distribution et la vente de médicaments et de produits pharmaceutiques. De plus, il prépare et conditionne des médicaments sous la supervision du personnel professionnel et tient à jour l’inventaire.

« La connaissance des médicaments, c’est ce qui nous distingue de ceux travaillant sans diplôme. Ils n’ont pas de formation alors ils les connaissent moins, même s’ils finissent par les apprendre au fil du temps. Quand on arrive sur le marché du travail, il y a une bonne partie de connaissances que l’on a acquise », explique Marie-Joëlle.

« Plusieurs pharmacies engagent des gens qui n’ont pas de diplôme parce qu’il en manque. S’ils ont le choix entre quelqu’un de formé ou non, ils vont sûrement prendre la personne qui est formée », ajoute Sarah.

Les techniciens en pharmacies trouvent des emplois dans des pharmacies communautaires, des centres de santé, des compagnies d’assurance ou des laboratoires pharmaceutiques. Enfin, le programme d’Assistance technique en pharmacie se donne dans une quinzaine d’établissements du Québec, mais le Centre de formation professionnelle Le Tremplin est le premier à dispenser le cours dans la région de la Chaudière-Appalaches.

Garder la main d’œuvre chez nous

Le programme d’ATP n’en est qu’à ses balbutiements à Thetford Mines, mais il n’est pas difficile de deviner que dispenser cette formation dans la région aidera à garder la main-d’œuvre qualifiée par ici. Selon Katy Carrier des trois succursales Jean Coutu de Thetford Mines, il s’agit d’une bonne nouvelle pour la région. « C’est sûr que nous sommes contents de voir cette formation donnée ici maintenant », confie la technicienne-chef.

Jean Coutu embauche environ 35 techniciennes dans ses trois succursales du boulevard Frontenac, de la rue Labbé et de la rue Notre-Dame. Mme Carrier soutient que le roulement y est constant et que des opportunités d’emploi se présenteront pour les techniciennes formées par le Tremplin.