Le ministère de l’Environnement exige un encadrement permanent

DISRAELI PAROISSE. Le ministère de l’Environnement a récemment apporté une modification au certificat d’autorisation délivré à Pavage Centre-Sud du Québec appartenant à la compagnie Les excavations Marchand & fils de Victoriaville qui exploite la carrière située à Disraeli Paroisse.

Celui-ci prévoit dorénavant un encadrement permanent des activités de dynamitage afin qu’elles soient réalisées dans le respect de la loi, empêchant ainsi le rejet ou l’émission de projectiles rocheux sur les terrains voisins de la carrière.

La compagnie doit aviser le ministère de l’Environnement 24 heures avant toute activité de chargement ou de sautage afin de lui permettre d’effectuer les inspections requises en temps jugé opportun. Les activités doivent également se faire sous la supervision d’un expert indépendant.

Ces mesures ont été mises en place à la suite de deux dynamitages ratés survenus le 3 juin 2013 et le 1er juillet 2014. Ces deux événements avaient soulevé un vent de contestation au sein de la population. Les résidents du secteur craignaient alors pour leur sécurité et pour leur vie.

Le certificat d’autorisation viendra à échéance le 23 février 2016. Le responsable des communications au ministère de l’Environnement pour la région de Chaudière-Appalaches, Frédéric Fournier, a mentionné qu’il n’est pas impossible que les modifications apportées soient reconduites lorsque la compagnie fera une demande de renouvellement.

L’avancement du dossier de la carrière de Disraeli Paroisse réjouit Danielle Parent, membre du Regroupement pour l’appui du développement durable des municipalités (RADDM) qui réclame la fermeture de la carrière depuis sa création. «Cette décision n’apportera vraisemblablement rien de nouveau au fonctionnement de l’entreprise. Cependant, nous pouvons y voir l’intention du ministère de rassurer davantage les citoyens qui ont déjà, à deux reprises, reçu des projectiles rocheux de tailles et qui, pour plusieurs, revivent l’inquiétude de ces moments à chaque nouveau dynamitage.»

Le RADDM a déjà demandé au ministère de l’Environnement de ne pas renouveler le certificat de l’entreprise à la date d’échéance de sa validité. Le groupe citoyen, en association avec la Municipalité de Saint-Joseph-de-Coleraine, travaille présentement à l’élaboration d’un réquisitoire qui présentera les raisons à l’appui d’une telle demande. Celui-ci devrait être déposé au ministère de l’Environnement au plus tard en avril prochain.

«Nous nous réjouissons grandement que notre Municipalité ait accepté de constituer un comité conjoint pour l’élaboration de ce réquisitoire et nous confirmons aux citoyens de Saint-Joseph-de-Coleraine que le dossier va bon train», a ajouté Mme Parent.

Possibles poursuites

Le ministère de l’Environnement a récemment soumis le dossier au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) pour que celui-ci analyse la preuve. Dans l’éventualité qu’elle soit jugée recevable, des démarches seraient alors enclenchées. Il faut savoir que deux enquêtes avaient été menées après l’émission de contaminants dans l’environnement l’été dernier.