Une expérience qui peut influencer le cours d’une vie

THETFORD. Le goût de l’entrepreneuriat est une passion qui s’apprivoise, se développe et se cultive, même à l’adolescence. Il s’agit en quelque sorte de l’un des buts de la journée Les Dragons Desjardins, tenue dans le cadre de la semaine Le Goût d’entreprendre. 

Selon la dragonne Marianne Baril de la Pépinière ancestrale, cette activité pourrait d’ailleurs avoir une belle influence sur la vie de certains. «Plus tard, un jeune ayant participé à cette activité pourrait décider de devenir entrepreneur en utilisant les connaissances qu’il a acquises ici. Le moment marquant de ma journée, c’est d’avoir devant moi les groupes pour qui l’école c’est plus difficile. De les accrocher comme ça avec un projet, c’est intéressant. C’est sûr que ce n’est pas tout le monde qui sera dans ce domaine. Ce sont toutefois de petites actions qui pourraient avoir une grande influence sur leur vie», a-t-elle soutenu.

Même son de cloche de la part de Frédéric Paré d’Emindtek. «On dit toujours qu’il manque d’entrepreneurs au Québec. Nous avons une initiative ici qui montre aux jeunes comment ça se fait une démarche d’entrepreneur. Ils participent au développement du produit et surmontent les embuches. J’aurais été content d’avoir cela moi aussi», a-t-il raconté.

De plus en plus sérieux

Étant le doyen des Dragons avec sa troisième année sur le panel, Serge Dubois de Biodélices est bien placé pour commenter sur le développement de l’activité. «Je trouve que de plus en plus, les jeunes prennent cela au sérieux. Les idées de cette année sont toutes intéressantes et pourraient fonctionner en vrai. C’est une activité qui les sort de leur zone de confort. Arriver devant nous et présenter leur produit, ce n’est pas facile.»

À sa première année en tant que Dragon, Stéphane Morin de Late Night Studio et de la Face de bœuf s’est également dit très impressionné par les présentations et par le brio des adolescents. «Chaque fois que l’on croise des jeunes dans un contexte comme celui-ci, on se rend compte qu’en 2015, il n’y a pas de barrière. Ils sont très allumés. Pour eux, "sky is the limit".»

Beaucoup à apprendre

Les 17 équipes qui sont passées devant les cinq Dragons ont eu à travailler des semaines sur un projet qui, pour la plupart, les passionne. Pour les jeunes qui participent à cette activité, il y a beaucoup à apprendre. Outre le fonctionnement d’une entreprise, il y a aussi toutes les autres valeurs qui s’y rattachent. «Nous en avons beaucoup appris sur le leadership et sur l’esprit d’équipe. Même si nous avions les conseils et l’aide d’un adulte, nous étions un peu laissés à nous-mêmes. C’était motivant de faire quelque chose avec cette autonomie», a mentionné l’équipe Katn qui a dû repenser son projet de boîte de bois et la transformer en sous-verre très récemment.

Du côté de Fripoly, une équipe formée de quatre filles de secondaire 1, Les Dragons Desjardins était un moyen d’obtenir ce dont elles ont besoin pour la friperie de la Polyvalente de Thetford Mines. N’étant pas en secondaire 5 comme les autres participants, elles se sont courageusement et volontairement présentées devant les Dragons, une expérience qui leur aura aussi permis d’en apprendre un peu plus sur l’entrepreneuriat.