Les citoyens devront s’armer de patience à l’Urgence

THETFORD. L’hôpital du CSSS de la région de Thetford doit composer depuis deux semaines avec trois médecins en moins à l’Urgence, et ce, pour des raisons personnelles.

Cette situation qui prévaudra pour une période indéterminée fait en sorte que les délais d’attente pour consulter un médecin sont d’environ huit à neuf heures pour les cas moins urgents. Il faut dire que l’Urgence de Thetford Mines est reconnue pour être performante.

«Normalement, nous avons une équipe de dix médecins à l’Urgence et présentement nous en avons sept. Lors des périodes plus achalandées, nous pouvions compter sur la présence de deux médecins sur le même quart de travail, mais avec ces absences c’est plus difficile de le faire», a mentionné Josianne Houde, conseillère-cadre à la direction générale et aux communications.

La direction du CSSS a d’ailleurs lancé un appel à tous dans le réseau de la santé afin de recevoir de l’aide pour éviter une rupture de service. «Nous avons obtenu la collaboration de plusieurs médecins du territoire pour nous donner un coup de main afin de couvrir les quarts de travail. Nous pouvons aussi compter sur l’appui de médecins résidents, sur des collègues du CSSS Alphonse-Desjardins et sur le mécanisme de dépannage», a ajouté Mme Houde.

Puisque ces derniers ne sont pas nécessairement disponibles à temps plein, leur présence ne permettra pas pour autant d’augmenter le nombre de médecins en même temps. «C’est pour prévenir les engorgements que nous demandons aux gens d’utiliser les ressources alternatives disponibles dans la région en cas de problèmes de santé non-urgents, plutôt que de se présenter à l’Urgence. Ils peuvent communiquer avec Info-Santé, rencontrer leur médecin de famille ou se présenter dans une clinique sans rendez-vous. Par contre, si c’est urgent, il est évident qu’ils doivent se présenter à l’Urgence», a précisé la responsable des communications.

Pour le mois de février, le CSSS de la région de Thetford estime être en mesure de contrôler la situation à l’Urgence, mais tentera de trouver des solutions pour les mois de mars et avril. «Nous sommes en train de regarder les calendriers et les couvertures de service pour s’assurer qu’on ne manquera de rien. Nous souhaitons qu’il y ait le moins d’incidences possible sur la population», a conclu Mme Houde.

Niveaux de priorité à l’Urgence

Niveau 1 (Réanimation) : Personne ayant un problème de santé mettant sa vie en danger et nécessitant des soins de réanimation immédiats. Exemples : trauma majeur, personne en état de choc ou dans le coma, etc.

Niveau 2 (Urgent) : Personne ayant un problème de santé grave nécessitant une prise en charge rapide. Exemples : trauma sévère, personne ayant de fortes douleurs à l’abdomen ou à la poitrine, ayant de la difficulté à respirer (infarctus), etc.

Niveau 3 (Urgent) : Personne ayant un problème de santé important, pouvant être instable, mais qui ne met pas sa vie en danger. Exemples : personne ayant une douleur abdominale aigüe, une douleur thoracique, ou faisant une réaction allergique mineure, etc.

Niveau 4 (Moins urgent) : Personne ayant un problème de santé qui n’exige pas une prise en charge immédiate. Exemples : personne ayant une fracture, personne présentant des signes d’infection, etc.

Niveau 5 (Non urgent) : Personne ayant un problème de santé mineur et qui devrait plutôt se rendre dans une clinique médicale ou un CLSC. Exemples : personne présentant des signes d’infection urinaire, de gastro-entérite ou ayant un bon rhume, etc.

Sources : Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke

L’échelle canadienne de triage et de gravité