Semer l’amitié, un pas à la fois

«Vous avez créé dans chaque municipalité un nouvel élan. Vous êtes des semeurs de rêves, mais aussi des semeurs d’amitié, d’entraide et de collaboration. Ce n’est pas un simple chemin, c’est une voie d’échange», a déclaré le préfet de la MRC des Appalaches et maire de Kinnear’s Mills, Paul Vachon, aux promoteurs du Chemin de Saint-Rémi, Louise Bourgeois et Stéphane Pinel, lors de l’inauguration de la parcelle locale le jeudi 28 mai.

Ces derniers étaient présents à Kinnear’s Mills dans le but de lancer la première marche officielle entamée depuis le 24 mai et qui se déroulera jusqu’au 4 juillet, soit pendant les 42 jours nécessaires au périple. L’ouverture officielle se fera quant à elle le 1er août, au début du parcours, à Saint-Adrien-de-Ham dans les Cantons-de-l’Est.

Ce tronçon piétonnier de 825 kilomètres qui met en valeur la ruralité québécoise de la rive sud du Saint-Laurent passe par 54 villages pour rejoindre Sainte-Florence en Gaspésie. Dans la MRC des Appalaches, il parcourt Saint-Jacques-le-Majeur, Irlande, Kinnear’s Mills, Saint-Jacques-de-Leeds, Saint-Julien, Saint-Fortunat et Saint-Jean-de-Brébeuf. Il passe également par Inverness dans la MRC de l’Érable.

Tout au long, environ 550 hébergeurs locaux ont déjà accepté de recevoir les marcheurs dans le futur. Pour les villages, cela représente une possibilité touristique intéressante puisqu’à l’habitude, ce type d’endroit n’est pas le plus visité par les vacanciers. Selon M. Pinel, un marcheur représente chaque jour de 60 $ à 80 $ de retombées économiques pour les municipalités, et ce, en hébergement et en nourriture.

S’allier les villages

Pour les promoteurs Louise Bourgeois et Stéphane Pinel, ce projet a connu ses premiers pas à l’automne 2012. «J’ai marché Compostelle et j’ai eu l’idée de faire une petite auberge qui pourrait préparer les gens pour ce périple. À la suite d’une conférence que je donnais pour l’Association du Québec à Compostelle, j’ai rencontré Stéphane. Nous avons discuté de mon expérience personnelle et il a soulevé l’idée de faire un chemin semblable au Québec. Je l’ai ensuite amené marcher Compostelle et nous avons entamé le projet par la suite», a expliqué Mme Bourgeois.

Les promoteurs ont rencontré les maires des villages et les conseils municipaux, chaque fois, s’alliant de plus en plus d’appuis. «La première fois que nous les avons vus, nous nous sommes demandé d’où ils venaient, mais ils ont su nous convaincre. C’est une occasion pour chaque village de se faire une beauté, de s’endimancher, de mettre sa cravate et de dire bienvenue. Il s’agit d’une opportunité d’affaires très intéressantes pour des petits villages», a affirmé Paul Vachon.

Selon Stéphane Pinel, même si certains les considéraient comme des semeurs de rêves au départ, leur offre est vite devenue acceptée par tous en raison du potentiel du projet. «Nous voulons contribuer à l’essor du haut pays, dans des villages où l’on cherche à se revitaliser, où l’on tente de se trouver des orientations. Je crois que le Chemin de Saint-Rémi va amener un tourisme unique», a-t-il conclu.

L’idée du nom

Selon Louise Bourgeois, l’idée du nom du Chemin de Saint-Rémi est venue tout naturellement. «Saint-Rémi est une route physique à Saint-Adrien-de-Ham au départ du parcours. Il s’agit d’un chemin qui est un hommage aux premiers défricheurs. La signification de «Rémi» en latin, c’est particulièrement ce qui nous a interpellés. Cela signifie rémission ou remède. Marcher 825 kilomètres, c’est ce que ça peut faire», a-t-elle précisé.

Pour toute information supplémentaire, il suffit de visiter le site Web du Chemin de Saint-Rémi au www.cheminstremi.quebec