Gestion de l’offre : quel est l’enjeu?

Le sujet est de plus en plus d’actualité. La «gestion de l’offre» est une loi créée par l’état pour assurer une certaine stabilité aux marchés agricoles. De plus, la loi fédérale de la gestion de l’offre évite aux agriculteurs d’avoir à quémander des subventions gouvernementales, surtout d’être soumis aux variations économiques et boursières si néfastes en beaucoup de domaines.

Bien des drames humains et familiaux se sont produits parce que des producteurs et leurs familles se sont trouvés soudainement devant rien après avoir tout investi dans leur propriété agricole qui était souvent un précieux patrimoine familial. Or, ce patrimoine est grandement menacé actuellement.

La plupart des gouvernements ont abdiqué leurs responsabilités devant les puissantes compagnies multinationales qui exercent un lobby constant et puissant auprès des gouvernements. La philosophie de ces compagnies c’est surtout la loi de la compétition, c’est-à-dire, la loi du plus fort au détriment du plus faible sous les noms trompeurs de «marché commun» et «libre échange». D’où l’importance de questionner les politiciens à ce sujet.

Heureusement, il nous reste encore la «loi de la gestion de l’offre» pour assurer un minimum de stabilité au milieu rural du Québec incluant donc Chaudière-Appalaches. Ce que beaucoup de citoyens et même des politiciens ne voient pas, c’est que la gestion de l’offre est plus qu’une question purement économique. C’est une question de justice sociale et de solidarité dans le monde agricole.

Or, on sait très bien que le monde rural est un grand facteur de stabilité et un milieu très sain pour la famille qui ne peut laisser indifférente aucune nation. Nul citoyen ne peut donc s’éviter de réfléchir à cette importante question.

Réal Nadeau

Saint-Victor