Des vendeurs de thermopompes malhonnêtes démasqués

Alertée par des activités intenses de vendeurs de thermopompe itinérants par des citoyens de la région, l’Association coopérative d’économie familiale – Appalaches-Beauce-Etchemins (ACEF-ABE) a pu elle-même expérimenter leur façon de faire.

Des représentants de la compagnie Groupe Éco-Confort ont en effet tenté de vendre un tel système à François Décary, sans savoir qu’il est le directeur de l’association de consommateurs (ACEF-ABE) située à Thetford Mines. Ce dernier a décidé de jouer le jeu, allant même jusqu’à signer un contrat avec le groupe. Ce qu’il a constaté l’a renversé : contrats non conformes, demi-vérités, exagérations flagrantes et mensonges.

Très habiles, les vendeurs se sont présentés au domicile de François Décary après avoir pris un rendez-vous téléphonique. Rapidement, ils ont fait l’éloge des produits de chauffage et thermopompes aux grandes vertus.

«À les entendre, on comprend que l’on serait fou de se passer de ce produit, qui de toute façon allait se payer tout seul en économie d’énergie, chiffres à l’appui», a expliqué M. Décary.

En effet, en partant des frais d’énergie (Hydro, bois, gaz) des consommateurs, les vendeurs font miroiter des économies importantes auxquelles s’ajoutent des «rabais de manufacturier» et des crédits d’impôt gouvernementaux. Au final, M. Décary s’est retrouvé avec une facture avoisinant les 20 000 $. Cette entreprise est bien connue de l’Office de la protection du consommateur ,ayant reçu 13 mises en demeure lors des deux dernières années.

Récemment l’ACEF a reçu plusieurs plaintes de citoyens affirmant avoir fait affaire avec ce type de vendeur. Contrats incomplets, prix erronés ou trop élevés relativement à la concurrence, les pièges sont nombreux.

François Décary s’insurge des techniques de mauvaise foi de certains commerçants itinérants.  «Il est déplorable de constater que des commerces itinérants profitent de la vulnérabilité de certaines personnes pour faire signer des contrats de vente qui dépasse toute logique. Pour nous, il s’agit de cas d’exploitation financière», a-t-il souligné.

Enfin, l’ACEF déplore que les autorités ne soient pas plus proactives par rapport à la protection du public, ce qu’elle attribue entre autres au manque de financement de l’Office de la protection du consommateur.

Quelques conseils avant de signer un contrat de vente itinérante

– Commencez par vérifier si le vendeur détient un permis délivré par l’Office de la protection du consommateur valide et vérifier si ce commerçant a des plaintes à son dossier;

– Assurer vous que le commerçant a aussi un numéro RBQ;

– Demander des références de clients satisfaits dans le quartier, allez les visiter;

– Privilégiez des entreprises locales qui ont pignon sur rue depuis plus de 5 ans;

– Méfiez-vous des promesses d’économie importantes, elles risquent d’être fausses;

– Faite preuve de jugement et prenez le temps de réfléchir avant de vous engager dans un contrat;

– Ensuite, méfiez-vous des tactiques de vente et n’hésitez pas à comparer les prix;

– N’hésitez pas à porter plainte à l’Office de la protection du consommateur