La désacralisation de l’église St-Alphonse n’est pas exclue

Le Diocèse de Québec a demandé à l’assemblée de Fabrique de la paroisse St-Alexandre de rendre les églises St-Alphonse et Ste-Marthe disponibles à un quelconque projet.

Il y a quelques semaines, celle-ci avait officiellement formulé une requête visant à désacraliser l’église Ste-Marthe à Thetford Mines dans le but souhaité de la mettre en vente en raison de sa situation financière précaire.

Dans la réponse obtenue, le Diocèse invite l’assemblée de Fabrique à pousser la démarche plus loin. Les responsables diocésains lui ont demandé de présenter à la Ville la possibilité d’utiliser l’une ou l’autre des églises pour un usage commun ou autre, ce qui a été fait. Une décision est attendue d’ici les prochains mois.

«Jusqu’à tout récemment, nous n’avions pas pensé à rendre l’église St-Alphonse disponible. Ce n’était pas celle qui devait être désacralisée. Si nous avons un projet intéressant pour l’une ou l’autre des bâtisses, nous nous pencherons sur la question d’en disposer ou pas», a mentionné le président de l’assemblée de Fabrique, Marcel Nadeau.

Il a précisé que la première démarche était d’offrir les deux bâtisses. «Si la Municipalité nous dit qu’elle n’a pas de projet à présenter, à ce moment nous informerons à nouveau la population qu’elles sont disponibles pour des projets privés. Advenant qu’un promoteur s’avance, nous l’étudierons et passerons à l’action.»

Le curé Jean-Luc Laflamme a spécifié que la désacralisation ne peut pas se faire tant et aussi longtemps qu’un projet n’aura pas été accepté. «L’une des conclusions qu’il pourrait y avoir, si dans deux ans nous ne recevons pas de propositions à une place ou l’autre, nous allons en garder ouverte seulement une et là il faudra étudier laquelle coûte le moins cher à moyen et long terme.»

Le président de l’assemblée de Fabrique s’est dit conscient de l’aspect patrimonial de l’église St-Alphonse. «Nous nous sentons dans l’obligation de conserver un monument. Maintenant, jusqu’où sommes-nous capables de le supporter financièrement? Il faut faire des choix. Supposons que l’on se retrouve avec une seule église d’ici un an ou deux, est-ce que dans dix ans nous aurons encore la capacité de la faire vivre? Concernant St-Alphonse, si la population de 25 000 habitants veut garder ce monument, il faudra que ce soit plus que les 1500 pratiquants qui le supportent pour le plaisir des autres».

La population est invitée à assister à une rencontre de réflexion et d’échanges sur le sujet, le jeudi 22 mars, à compter de 19 h, à l’église Ste-Marthe.

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