Quand la fiction rejoint la réalité

Il y a quelques années, alors que l’administration Berthold s’engageait dans le dossier de l’eau potable pour la municipalité de Thetford Mines, j’avais émis des réserves quant à la nécessité de relier Pontbriand au réseau d’aqueduc de la ville.

J’avais fait le parallèle entre la ville de New York qui s’approvisionne à même les bassins versants Catskill Delaware et Pontbriand qui s’alimentait en eau potable à même les sources de ces belles montagnes. Tous deux avaient de l’eau potable sans usine de filtration. C’est ce que fait la Ville de New York qui ne fait que traiter son eau. Ce qui est beaucoup moins onéreux (cinq fois moins) et qui donne de l’eau de meilleur goût.

Dernièrement, en écoutant Élémentaire, une émission de Séries+ où Sherlock Holmes résout des énigmes avec sa comparse Watson, j’ai réalisé à quel point mon observation était juste. Holmes avoue avoir choisi la ville de New York pour la qualité de son eau, son goût et le fait qu’elle n’avait pas à passer par des usines de filtration.

À Thetford Mines, on s’est servi des lois du ministère de l’Environnement et de l’état lamentable du réservoir d’eau de Pontbriand pour faire avaler la pilule. N’empêche que les gens de Pontbriand ont bien noté le changement de goût de leur eau potable et qu’ils doivent payer pour des installations très onéreuses. Sans parler de l’entretien de ces installations et de l’achat de l’eau embouteillée pour certains.

C’est pour dire à quel point l’expérience des uns ne peut servir aux apprentissages des autres.

Paulette Bolduc
Thetford Mines