Mort d’un plongeur à Thetford : une poursuite de 2 millions $

Les enfants d’un plongeur de la région de Québec décédé à la suite d’une excursion à la carrière Flintkote de Thetford Mines, en juillet 2015, poursuivent l’ancien binôme de leur père et l’entreprise Plongée Aventure Québec pour un peu plus de 2 millions $.

D’après la requête déposée en Cour supérieure, Daniel Lemieux s’est joint à un groupe, à la demande du président de Plongée Aventure Québec, afin de procéder à une certification de plongée sous-marine. L’activité se tenait à la carrière Flintkote de Thetford Mines.

Pour l’occasion, Daniel Lemieux plonge accompagné du défendeur, René Beaulieu, qui est son binôme. À environ 30 pieds de profondeur, M. Lemieux fait signe qu’il a un problème. Les deux hommes remontent alors à la surface.

Daniel Lemieux prend appui sur un amas de roche, seulement le haut de son corps émerge de l’eau. M. Beaulieu, quant à lui, laisse l’homme seul pour aller assister d’autres membres du groupe de plongée. À la fin de l’activité, lorsqu’il remonte à la surface, René Beaulieu ne retrouve pas M. Lemieux à l’endroit où il l’a laissé.

À ce moment, une plongeuse fait des signes et appelle à l’aide. Un autre plongeur émerge de l’eau avec un homme inconscient dans les bras. Il s’agit de Daniel Lemieux.

Des paramédicaux prodiguent des manœuvres de réanimation en attendant l’arrivée des ambulanciers. La victime est transportée à l’hôpital de Thetford où son décès a été constaté plus tard en soirée. L’autopsie et les analyses démontrent que le plongeur est sans aucun doute décédé par noyade. Les expertises faites sur ses équipements démontrent qu’ils étaient fonctionnels et sécuritaires.

Toujours selon la requête, la seule explication à ce décès est que Daniel Lemieux a eu une perte de conscience et comme il était encore dans l’eau, il y a glissé et s’y est noyé.

Les fautes reprochées

Les demandeurs imputent l’entière responsabilité de la noyade et du décès, ainsi que tous les dommages qui en découlent, aux défendeurs. Ils estiment que Plongée Aventure Québec, à titre d’organisateur, devait s’assurer de la sécurité des plongeurs.

Ils soulignent que les règles de base de la plongée sous-marine exigent qu’un membre du binôme ne laisse jamais l’autre seul dans l’eau, ni hors de l’eau en cas de problème.

De plus, ils croient que sans les fautes et la négligence de René Beaulieu et de l’entreprise, leur père ne serait pas décédé prématurément.

Étant donné que Daniel Lemieux subvenait aux besoins de ses enfants, ceux-ci réclament une perte de soutien financier jusqu’à ce qu’ils aient atteint respectivement l’âge de 28 ans. Ils demandent également des sommes en dommages moraux et psychologiques.