Avenir assuré pour le Cinéma Pigalle

Le Cinéma Pigalle appartient, depuis le mercredi 3 octobre, à Réjean Lacroix et France Patry, propriétaires de l’Imprimerie commerciale de Thetford. La gestion de l’établissement a été confiée à leur fils Pier-Olivier.

Cette institution de la rue Notre-Dame a été mise en vente en juin dernier par l’homme d’affaires Georges Bogus, qui en était propriétaire depuis les dix dernières années. Il avait décidé de se départir de son commerce après avoir éprouvé quelques ennuis de santé.

«Georges s’est présenté à l’imprimerie à titre de client et il s’est mis à dire qu’il voulait prendre sa retraite. Je n’aurais jamais envisagé de me lancer dans ce domaine, mais en parlant avec lui j’ai trouvé cela intéressant, d’autant plus que je voulais trouver une autre option à mon garçon qui est également coiffeur», a mentionné Réjean Lacroix au Courrier Frontenac.

L’intérêt rapide de ce dernier a visiblement surpris M. Bogus. «Je me donnais environ trois ans pour vendre. Je n’étais pas pressé, mais un moment donné il fallait que je commence par l’annoncer. La condition était que l’endroit demeure un cinéma parce que je n’étais pas prêt à laisser aller quelqu’un qui aurait voulu transformer la place en autre chose. Sinon, j’aurais continué à l’opérer le temps de trouver un acheteur intéressé à poursuivre les activités parce que ça va très bien.»

De son côté, M. Lacroix estime la population thetfordoise chanceuse d’avoir un endroit comme le Cinéma Pigalle pour se divertir. «Si Georges n’avait pas trouvé preneur, il aurait possiblement fini par fermer. J’aurais trouvé cela de valeur parce que des cinémas il n’y en a plus. Il faut aller loin. Les gens se déplacent jusqu’à Victoriaville pour aller voir des films. Je pense qu’ils sont mal renseignés sur le fait que nous offrons ici autant de qualité que les grandes salles. Nous sommes à la fine pointe au niveau des écrans, des projecteurs et du son.»

Pour le moment, les nouveaux acheteurs ne prévoient pas d’investissements majeurs, mis à part quelques travaux de peinture. «Dans le futur, peut-être que je ferai repeindre la façade extérieure pour lui redonner de l’éclat. Probablement que nous tenterons de la colorer afin de rendre cela plus vivant et attirant à l’œil», a dit M. Lacroix.

Pour Georges Bogus, ce n’est pas sans émotion qu’il tourne cette page d’histoire. «Ça me fait un pincement au cœur. J’ai toujours aimé le cinéma, mais je n’avais pas de relève. Je pense qu’il est maintenant plus en sécurité.»

«J’aurais aimé continuer, mais je suis content d’avoir fait affaire avec des gens qui me ressemblent. Il y aura une belle continuité.» – Georges Bogus

Investir à Thetford

Réjean Lacroix et sa conjointe France Patry en profitent pour inciter les entrepreneurs à ne pas avoir peur d’investir à Thetford Mines, eux qui demeurent dans la Beauce. «Nous avons commencé comme imprimeurs à La Guadeloupe en 2002. Nous avons par la suite fait l’acquisition de l’Imprimerie commerciale et celle de l’Amiante, ainsi que O’Max Communication. Nous avons maintenant pignon sur rue sur le boulevard Frontenac. Le Cinéma Pigalle est notre dernier bébé», a partagé M. Lacroix.

Celui-ci dit croire en la ville et à son expansion. «En 2008, nous avons immédiatement vu qu’elle était en train de sortir de sa pénombre à la suite de la fermeture des mines. Nous avons remarqué que c’était actif, pas comme Saint-Georges naturellement, mais ça bougeait. Aujourd’hui, nous ne regrettons aucunement d’avoir transféré toutes nos activités de La Guadeloupe à Thetford Mines», a conclu Réjean Lacroix.

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