La propriétaire d’une résidence privée arrêtée pour voies de fait

Les policiers de la Sûreté municipale de Thetford ont procédé à l’arrestation de Marie-Pier Jean en lien avec des voies de fait commises à l’endroit de trois de ses résidents se trouvant en situation de vulnérabilité.

La femme de 34 ans de Thetford Mines exploite une résidence privée pouvant héberger jusqu’à neuf personnes présentant une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.

Selon la Sûreté municipale, les événements reprochés seraient survenus entre les mois d’avril et novembre 2018. Une dizaine de personnes ont été rencontrées par les enquêteurs en collaboration étroite avec les intervenants sociaux du Centre intégré de santé et de services sociaux de Chaudière-Appalaches (CISSS-CA).

L’enquête s’est amorcée le 19 novembre après que des professionnels du réseau de la santé œuvrant auprès de ce type de clientèle aient constaté des signes de mauvais traitements qui auraient été causés par la propriétaire. Les allégations font état de lacunes au niveau de l’hygiène des résidents, de l’alimentation et du traitement des blessures, allant même à des voies de fait ayant été commises à ces personnes vulnérables.

Marie-Pier Jean a comparu au palais de justice de Thetford Mines le mercredi 28 novembre. La suite des procédures a été fixée au 1er février. Elle a été libérée sous engagement assorti des conditions suivantes :

  • Interdiction d’entrer en contact avec les résidents relocalisés, ni les employés de sa ressource et ni les intervenants du CISSS-CA liés au dossier;
  • Interdiction de chercher, d’accepter ou de garder un emploi rémunéré ou non ou un travail bénévole qui la place en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis les personnes vulnérables;
  • Interdiction d’opérer une ressource de type familiale.

La Sûreté municipale rappelle que toute personne peut consulter un service de police lorsqu’elle croit que des gens vulnérables puissent vivre des situations semblables. De telles allégations de mauvais traitements seront toujours considérées comme étant sérieuses et les policiers s’assureront d’agir sans délai en collaboration avec d’autres types de professionnels afin de redonner une qualité de vie à ces personnes démunies.