Optilab : les technologistes médicales lancent un cri du cœur

Les quelque 500 technologistes médicales de l’Alliance du personnel professionnel et technique du réseau de la santé et des services sociaux (APTS) en Chaudière-Appalaches, au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie ont  lancé un cri du cœur concernant la réforme du projet Optilab. Celle-ci vise la réorganisation des laboratoires de biologie médicale.

La ministre de la Santé, Danielle McCann, a annoncé, le 10 avril dernier, qu’Optilab sera réorienté afin de doter le Québec du meilleur système de laboratoires permettant d’offrir des services de la plus grande qualité en matière de sécurité, de pertinence et d’efficience.

Selon l’APTS, la détresse et le désabusement sont tels que les technologistes médicales restent résolument sceptiques quant à ses intentions. Les représentants Jean-François Travers (Chaudière-Appalaches), Mélanie Bernier (Bas-Saint-Laurent) et Guylaine Michel (Gaspésie) ont d’ailleurs uni leurs voix afin d’interpeller à nouveau la ministre lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Rimouski, le mardi 23 avril.

Les représentants des régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie disent vivre des problèmes communs avec Optilab. (Gracieuseté)

 

«Dans nos rangs, c’est l’hécatombe. La surcharge de travail ne cesse de croître, en dépit des nombreux quarts de travail qui sont ajoutés. Les listes de rappel sont pratiquement vides. On peine à trouver des ressources pour faire du remplacement. Les technologistes sont épuisées. On assiste à des départs vers le secteur privé et beaucoup sont actuellement tentées par cette solution, car rien n’est fait sur le terrain pour améliorer les choses», s’est insurgé Jean-François Travers.

L’APTS dénonce également l’absence de communication liée aux changements, le climat profond d’incertitude, le stress, la difficulté de formation des stagiaires, ainsi que la perte d’attrait dans les programmes collégiaux pour renouveler les effectifs de la profession. Elle estime que la cour est pleine et que la réorientation annoncée par la ministre doit absolument en tenir compte.

Rappelons que la réorganisation des laboratoires médicaux a mené au transfert de 70 % des prélèvements pour analyse vers l’Hôtel-Dieu de Lévis, au détriment des hôpitaux de Thetford Mines, Saint-Georges et Montmagny.

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