Bill Lee toujours aussi coloré

L’ineffable Bill Lee, l’ancien lanceur des ligues majeures, était de passage à Thetford lundi pour participer à un match amical entre les Blue Sox et le Frontière FM d’Edmundston dans le cadre de la fête du Canada. Le vétéran lanceur s’alignait pour l’équipe locale qui a remporté la victoire au compte de 11-3. Le gaucher a officié pendant quatre manches au monticule pour signer le gain des siens.

Même s’il n’a pas lancé dans les grandes ligues depuis 1982, Bill Lee demeure un personnage mythique. Âgé de 72 ans, il est toujours aussi passionné pour le baseball et il n’a pas une date précise d’arrêtée pour mettre fin à sa carrière. «Je ne porte pas de montre, donc je ne sais pas quelle heure il est. Je ne sais pas quand ça va s’arrêter», a-t-il dit dans son langage toujours aussi coloré.

D’ailleurs, le match à Thetford était son troisième en 36 heures. «J’ai lancé samedi, dimanche à Burlington (Vermont) et je suis ici à Thetford. Trois parties en 36 heures», était-il fier de dire.

Dans sa carrière de 14 ans au baseball majeur partagée entre Boston (10 ans) et Montréal (4 ans), son plus grand moment est quand il a été échangé aux Expos en décembre 1978. «Je suis tombé en amour avec Montréal. Les gens sont accueillants. J’ai même refusé une offre de trois millions de dollars (beaucoup d’argent à l’époque) pour rester à Montréal.»

Il conserve un bon souvenir de la Série mondiale de 1975 dans l’uniforme des Red Sox de Boston contre les Reds de Cincinnati où il avait obtenu deux départs. «Dans le deuxième match, on menait 2-1 en neuvième manche, mais nous avons perdu 3-2. Dans le septième et ultime match, on menait 3-2 en huitième et nous avons perdu 4-3. Je n’ai pas été impliqué dans les décisions, mais j’aurais aimé finir les matchs.»

Gracieuseté – Blue Sox

Concernant la possibilité d’un partenariat avec les Rays de Tampa Bay de disputer la moitié des matchs de l’équipe à Montréal, Bill Lee voit la situation d’un bon œil et il n’a pas eu besoin de parler pour passer son message. Il a levé sa chemise sous laquelle il portait un t-shirt arborant le logo des Expos de Montréal avec l’écriteau en dessous EXRAYS pour Expos-Rays.

Quant à son passage à Thetford, c’était dans un but caritatif où on amassait des fonds pour la cause et la recherche pour le gliome pontique intrinsèque diffus (DIPG), une tumeur agressive au cerveau dont la nièce de son ami Perry Giannis est décédée en 2015 alors qu’elle n’avait que cinq ans. «À partir de la cinquantaine, j’ai commencé à m’impliquer dans les causes caritatives comme celle de mon ami Perry parce que je trouvais ça important et que je voulais redonner à la communauté.»

Un montant de près de 5000 $ a été recueilli.

Une manche de cinq points

Les Blue Sox ont complété leur week-end dimanche avec une victoire de 7-4 sur les Castors d’Acton Vale. Une deuxième manche de cinq points a été suffisante pour remporter un huitième gain en 12 matchs cette saison. Les Sox demeurent au premier rang du classement sur un pied d’égalité avec le Cactus de Victoriaville. «Nos jeunes joueurs ont encore fait du bon travail, ce qui est au-delà de nos attentes jusqu’à maintenant», a indiqué l’entraîneur Jean-Michel Bédard.

Michel Simard, qui a inscrit une quatrième victoire en cinq décisions, était satisfait de sa performance même s’il a accordé un circuit de trois points à Jonathan Frenette en quatrième manche. «Il a frappé un bon lancer. C’était une rapide aux genoux et dans ce temps-là, tu ne peux que soulever ta casquette et te dire qu’il a frappé un bon lancer. Ce n’est pas comme si c’était une rapide en plein centre du marbre.»

Les visiteurs ont marqué un point sur deux doubles dès la manche initiale. «Le plan de match avec le vent aujourd’hui (dimanche) était de lancer haut aux frappeurs gauchers pour que la balle prenne dans le vent et d’éviter qu’ils tirent la balle. Pour les droitiers, c’était l’inverse. C’était de leur lancer en dedans et on a bien fait ça en les gardant en déséquilibre pendant tout le match et quand tu lances ta glissante pour des prises, ça facilite tellement la tâche.»

Trois en trois pour Samy Martel

Choix de quatrième ronde au dernier repêchage, Samy Martel a connu une journée parfaite à la plaque avec un double et deux simples en trois présences officielles. À ses trois derniers matchs, il a réussi six coups sûrs en dix voyages au marbre en plus de faire produire six points. «Il faut s’adapter aux types de lanceurs. Dans le senior, les gars maîtrisent tous leurs lancers. Tu ne sais jamais ce qu’on va te lancer. Je suis passé de l’adaptation à essayer de me demander ce que le lanceur allait lancer. Juste réagir à ce qu’il me lançait a fait toute la différence», a-t-il mentionné pour expliquer ses récents succès.

Celui qui a fait passer sa moyenne au bâton de .143 à .333 a de bons résultats en défensive comme receveur. Mais là aussi il y a eu une adaptation à faire en passant du junior au senior. «Je passe d’un receveur vétéran qui gère de jeunes lanceurs en développement à un receveur recru qui se fait gérer par des vétérans lanceurs. C’est une adaptation à faire, mais avec Michel (Simard) à ce jour, on commence à bien s’entendre et je commence à comprendre ce qu’il veut comme lancer et ça va très bien.»

Fin de la séquence victorieuse

Vendredi à Shawinigan, les Blue Sox ont été complètement menottés dans un revers de 2-0 face aux Cascades et le lanceur Matthew Rusch qui a réalisé un match sans point ni coup sûr. L’ancien lanceur de la Ligue Can-Am avec Québec et Trois-Rivières a retiré 13 frappeurs sur des prises pour porter son total à 63 pour l’ensemble de la saison. «Il a lancé tout un match. Il a été excellent», a mentionné Dany Girard après la rencontre. Ça mettait aussi fin à une séquence de six victoires de suite.

Les Blue Sox dont c’était la première fois de leur histoire qu’ils étaient blanchis dans la colonne des coups sûrs ont été à quatre reprises sur les sentiers, mais à chaque occasion, ils n’ont jamais pu capitaliser pour s’inscrire à la marque. Premier frappeur du match, Manuel Bouffard a été sauf sur une erreur, mais s’est fait surprendre par Rusch au premier après s’être trop aventuré loin du coussin. «On n’avait qu’à mettre le bâton sur la balle, mais on n’a pas fait le travail», a expliqué Dany Girard qui agissait comme entraîneur-chef pour la rencontre.

À son second départ dans la Ligue de baseball majeur du Québec, Maxime Dumas a lui aussi bien fait dans la défaite en ne permettant que quatre coups sûrs aux Cascades qui ont inscrit leur premier point en cinquième manche. «Maxime a lancé un très bon match. On ne lui a juste pas donné de chance de gagner.»