Le Bloc Québécois rejette la candidature de Paradis

Jean Paradis ne sera pas candidat pour le Bloc Québécois dans la circonscription de Mégantic-L’Érable. Celui qui affirmait au départ se présenter à l’investiture du parti, alors qu’en coulisse sa nomination lui aurait été confirmée par le chef actuel, s’est finalement fait dire non.

En entretien au Courrier Frontenac, l’homme affirme en avoir été informé le lundi 9 septembre en soirée par Christian Picard de la permanence du parti. «On m’a annoncé que je ne serais pas candidat parce que j’aurais engagé des dépenses qui n’étaient pas autorisées par le national. Pourtant, j’avais eu une conversation téléphonique très claire avec le directeur général Carl Pilote. Le sujet en titre était effectivement le problème financier que vivait le Bloc à l’intérieur de Mégantic-L’Érable.»

Questionné à savoir s’il s’agit du seul motif ayant mené à ce refus de candidature, il dit l’ignorer. «S’il y a d’autres raisons, malheureusement, je ne les connais pas. Les dépenses non autorisées, c’est la raison qu’ils ont utilisée. J’avais obtenu une autorisation verbale et téléphonique de la part de M. Pilote.»

Quant à son statut ambigu, Jean Paradis a expliqué que la directive provenait du national. «Vous comprendrez que je viens de faire des dommages à beaucoup de gens et à toute mon équipe que j’étais en train de monter. Je ne me suis pas couché de la nuit. Il a fallu que j’explique la chose à ces personnes, alors que le chef Yves-François Blanchet m’avait présenté comme candidat lors de l’assemblée d’investiture de Drummondville. On m’a même présenté ainsi lors de celle à Sherbrooke.»

Toujours selon Jean Paradis, le conseil exécutif de Mégantic-L’Érable serait derrière lui et il serait même possible que certains membres puissent le suivre. «Ces gens-là sont déçus et complètement à terre, en plus de tout mon entourage familial et amical. Ils ne comprennent pas.»

Quant à sa vision actuelle du Bloc québécois, le Méganticois a déploré le manque de personnel en place au national. «Tu vois que c’est une équipe restreinte. Je ne sens pas que j’avais le support pour vraiment amorcer une campagne de financement et arriver devant l’électorat avec au moins 30 000 $ de budget pour entamer la campagne. C’est ça qui a vraiment fait défaut. Je pense même que j’ai été torpillé de l’intérieur. Je ne peux pas en parler à ce moment-ci. Ça viendra pendant la campagne fort probablement», a-t-il déclaré.

À ce propos, Jean Paradis songe tout de même à faire campagne dans le comté au cours des prochaines semaines. «L’avantage qui me tombe dans les mains en étant candidat indépendant, c’est que j’aurais la liberté de vendre mon programme électoral qui sera composé de granit, d’acier et de bois franc, pour ne pas nommer l’érable. Il est téflon. J’ai bien hâte de débattre avec mes adversaires pour voir ce qu’ils auront à proposer», a-t-il conclu.

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