Entrevue exclusive avec Rudolph, le renne au nez rouge

Chaque nuit de Noël, le père Noël s’envole avec son traîneau pour distribuer des cadeaux. Il ne pourrait pas accomplir cette importante tâche sans l’aide de ses fidèles rennes.

Comme les rennes du père Noël ont le don de la parole (eh oui !), le journal s’est rendu au pôle nord pour rencontrer Rudolph, aussi appelé le renne au nez rouge. Une entrevue exclusive !

Au départ, le groupe comptait seulement huit rennes. Quand êtes-vous apparu dans le décor ?

J’ai joint le groupe il y a cent ans. Je vivais en Norvège, dans une clairière avec mes parents. En faisant sa tournée, le père Noël a vu une lumière rouge sous son traîneau.

Curieux, il a atterri et pris quelques minutes pour discuter avec moi. Selon lui, j’avais un don pour guider les autres rennes avec mon nez rouge. Il m’a demandé si je voulais me joindre à son équipe. J’ai hésité au début, mais ma famille avait confiance en moi.

Pourquoi votre nez est rouge et pas celui des autres rennes ?

Je ne l’ai jamais su. À ma naissance, mon nez était déjà de cette couleur. La nuit, on le voyait briller des kilomètres à la ronde. Le père Noël trouve ça génial, car je peux guider le traîneau même s’il vente beaucoup, ou qu’on est pris dans le brouillard et la neige. C’est pour ça qu’on m’a placé en avant. Je suis comme une lumière de phare qui guide les bateaux vers la rive.

Quels sont les noms de vos collègues-rennes ?

Tornade, Furie, Comète et Tonnerre sont des mâles. Danseur, Fringant, Cupidon et Éclair sont des femelles.

Comme vous, ont-ils une qualité spéciale ?

Tornade est rapide lorsqu’il galope. Il a déjà fait le tour du pôle nord en 30 secondes. Furie est le plus puissant. Je l’ai déjà vu pousser un iceberg en plein vol.

Comète, c’est le plus gentil. Il aime approcher les enfants, mais c’est aussi un gros gourmand. Tonnerre est tellement fort et musclé. Je pense qu’il pourrait tirer le traîneau tout seul, mais pour lui, l’esprit d’équipe est très important.

Danseur est élégante avec ses mouvements gracieux. On dirait une ballerine brillant dans les nuages. Fringant, c’est la blonde de Furie. Elle est aussi puissante que lui, mais meilleure pour nous encourager quand ça va mal.

Cupidon est super généreuse. C’est un peu comme notre maman à tous. Avec sa belle voix, elle nous fait tous chanter en chœur. Éclair, c’est l’optimiste du groupe. Il est toujours de bonne humeur et sait nous remonter le moral. Les lutins l’aiment moins, car il leur joue des tours !

Occupez-vous les mêmes places en tirant le traîneau du père Noël ?

Je suis toujours en avant pour guider les autres. Furie et Fringant sont placés derrière moi, car leur force conjointe permet de tirer plus facilement le traîneau. Les autres rennes changent de place chaque Noël.

Comment les rennes arrivent-ils à voler ?

Dans sa cuisine, la mère Noël a concocté une poudre spéciale aux ingrédients secrets. Le père Noël la place dans notre nourriture lorsqu’il faut voler. Nous volons seulement la nuit de Noël et pour quelques entraînements.

Comment se nourrit un renne ?

Nous mangeons beaucoup de légumes. On aime beaucoup la laitue, les champignons et le céleri, mais surtout les carottes, car c’est bon pour développer la vision.

On aime aussi déguster des fruits, comme les pommes et parfois des fraises. Nous aimons également manger des lichens. Comme nous restons au pôle nord, tous les aliments sont cultivés en serre, parce qu’il fait trop froid dehors. Toute la production est biologique.

Comment faites-vous pour que le père Noël livre ses cadeaux en une seule nuit ?

Le père Noël a le pouvoir d’arrêter le temps, mais seulement l’équivalent de 24 heures dans le monde réel. Heureusement, nous sommes capables de voler jusqu’à 10 000 km/h au besoin. C’est très pratique pour traverser les océans !

À part la nuit de Noël, que faites-vous le reste de l’année ?

Après la distribution des cadeaux, nous entrons en hibernation. Quand revient le printemps, il faut manger beaucoup pour reprendre la graisse perdue. On doit aussi participer à plusieurs entraînements au sol et dans les airs, un peu comme des athlètes se préparant aux Jeux olympiques.

Que peut-on vous souhaiter pour la nouvelle année ?

J’aimerais que les gens se rapprochent davantage. Dans nos tournées, nous avons vu tellement de gens seuls à Noël. C’est beau les bébelles technologiques, mais il n’y a rien de mieux que le contact humain. Les animaux, on a compris ça depuis longtemps.