Des entrepreneurs d’ici décrochent un contrat avec Transat

Vivre autrement en ralentissant la cadence et en profitant du moment présent, c’est le défi que Patrick Nadeau et sa conjointe Caroline Hamel ont décidé de relever en novembre 2018 en compagnie de leurs trois enfants. Ils ont tout quitté pour vivre de leurs passions que sont les voyages, la photographie et la réalité virtuelle. Cette aventure les a d’ailleurs menés à conclure dernièrement un partenariat avec le voyagiste Transat.

«Nous avons toujours aimé les voyages Caroline et moi avant même d’avoir les enfants. L’an dernier, nous nous sommes dit que si nous ne partions pas avec eux maintenant, nous ne le ferions jamais. Nous avons remercié nos employés de Nadeau Photo Solution, vendu une partie de l’entreprise et nous sommes partis dans l’Ouest américain avec la roulotte», a mentionné Patrick au Courrier Frontenac.

Ce dernier cherchait avec sa conjointe, qui est aussi sa partenaire d’affaires, une façon qui leur permettrait de vivre de leurs passions tout en parcourant le monde. C’est alors qu’est née l’application de réalité virtuelle «VR Agent» destinée aux agences de voyages. Depuis un casque, elle permet d’immerger le client et de former les employés sur les différentes destinations proposées, de visionner les vidéos 360 degrés et 3D, en plus de donner une meilleure compréhension de l’espace et de produire un désir réel d’être sur les lieux en éveillant les sens.

«Cette idée nous est venue tout juste avant le retour de notre voyage de six mois. Quand nous sommes arrivés, nous l’avons présenté à Kathy Laplante et Nataly Lebel de Voyages Transat à Thetford Mines. Nous avions déjà filmé un hôtel à titre d’exemple. Elles ont mis le casque de réalité virtuelle sur leur tête et elles ont adoré cela», a affirmé Patrick Nadeau.

Le projet a fait son bout de chemin à la suite d’un contrat de photos que le couple a obtenu à l’occasion d’un congrès organisé par le voyagiste. «Nous avons réussi à étendre nos tentacules à travers l’équipe administrative et nous avons eu la chance de lui présenter. Il y a eu cinq ou six rencontres, ainsi qu’une dizaine d’appels téléphoniques, et nous sommes parvenus à les convaincre», a-t-il ajouté.

Au moment d’écrire ces lignes, la famille Nadeau-Hamel se trouvait à Puerto Vallarta et devait y demeurer jusqu’à la mi-janvier afin de filmer une dizaine d’hôtels. «Nous traverserons ensuite le Mexique pour nous rendre à Cancún et à Playa del Carmen pour trois mois en vue de réaliser le mandat que nous avons avec Transat. À ce jour, nous en aurions 18 de prévus, en plus de filmer certains attraits touristiques», a dit Patrick Nadeau.

Les images captées devraient se retrouver à la succursale située au Quartier Dix30 de Brossard. «La compagnie a un laboratoire à cet endroit. C’est là qu’elle fait des tests au niveau des nouvelles technologies avant de les intégrer dans l’ensemble des points de vente. Nous commençons par là dans le but de distribuer le tout à travers les agences Transat», a-t-il expliqué.

Le concept pourrait même aller plus loin éventuellement, soit jusqu’à la création d’événements au sein des agences ou dans divers salons. «L’idée est d’avoir une trentaine de casques de réalité virtuelle. Les gens viennent et en appuyant sur un bouton, nous pouvons les déclencher simultanément. Nous aurions donc un cinéma en réalité virtuelle.»

Même si le partenariat avec le voyagiste n’en est qu’à ses débuts, Patrick Nadeau souhaite néanmoins garder un certain contrôle. «Nous sommes venus à Puerto Vallarta avant de commencer le contrat avec Transat afin de filmer des hôtels. Si jamais quelque chose ne fonctionnait pas dans le futur, nous aurons une certaine indépendance et nous serons capables de créer cette application et de la proposer aux différentes agences de voyages que ce soit au Canada ou à travers le monde.»

Malgré tout ce potentiel, la famille Nadeau-Hamel entend prendre cela étape par étape sans se mettre trop de pression sur les épaules. «Dans mon esprit, le but est toujours de trouver une certaine qualité de vie, de pouvoir voyager avec ma famille et de centrer cela sur nos valeurs. À travers nos voyages, nous avons compris que le bonheur n’est pas d’avoir énormément de travail. Pour nous, c’est un outil et non pas une fin en soi pour atteindre nos objectifs», a conclu Patrick Nadeau.