Un accord profitable pour tous les agriculteurs québécois ?

L’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada (AEUMC) devrait entrer en vigueur cette année. Au cours des longues négociations entre les trois pays, peu d’éléments statistiques sont sortis publiquement.

Le Mexique a signé l’accord le 10 décembre. Le Congrès américain a approuvé l’entente le 15 janvier. Le Canada doit signer l’AEUMC dans les semaines à venir.

Pour James Allen, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la Chaudière-Appalaches, il est trop tard pour espérer des modifications au contrat de libre-échange.

«Les libéraux sont minoritaires (au Parlement), mais je ne pense pas que les conservateurs vont rejeter l’entente. Le conseil général de l’UPA se réunira les 28 et 29 janvier à Longueuil, pour voir comment on présentera le nouvel accord aux producteurs du Québec», précise James Allen.

Malgré son poste de président régional, il sait présentement peu de choses sur les conclusions finales de l’AEUMC pour les agriculteurs québécois.

«Je comprends que des informations restent confidentielles pendant les négociations, mais j’aurais aimé plus de transparence. J’ai entendu qu’il y aura des pertes pour le lait et la volaille (poulet/œufs), mais des gains pour le bœuf et le porc. C’est pour ça qu’on veut rencontrer les producteurs par industrie, lorsque nous aurons tous les détails», dit M. Allen.

Lui-même producteur laitier à Saint-Anselme, James Allen est déçu que l’agriculture n’ait pas été un sujet de prédilection dans les médias nationaux au niveau de l’AEUMC.

«Ils ont parlé beaucoup plus des automobiles, de l’aluminium et du bois d’œuvre. On dirait que l’agriculture, c’est moins sexy comme sujet. Pourtant, on doit se nourrir tous les jours», rappelle-t-il.

Rappelons que les négociations sur l’AEUMC s’étaient amorcées en août 2017. L’entente remplacera l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui existait depuis le 1er janvier 1994.