La Commission scolaire des Appalaches s’adapte à la situation

La Commission scolaire des Appalaches (CSA) prépare actuellement le retour en classe de milliers d’élèves du primaire et d’une partie de la clientèle de la formation professionnelle en vue du 11 mai. Les nombreuses mesures liées à la COVID-19 entraînent évidemment beaucoup de changements.

« Il faut s’adapter, trouver des solutions et penser à la sécurité de tous. Nous devons nous assurer que tout va bien se passer pour que nous puissions reprendre nos activités et respecter les exigences ministérielles », a indiqué le directeur général de la CSA, Jean Roberge, en entretien avec le Courrier Frontenac.

L’organisation, comme les autres, a un délai de deux semaines pour tout mettre en place, ce qui est très peu bien qu’elle avait tout de même commencé auparavant à réfléchir sur la façon dont elle allait redémarrer.

Jeudi, la CSA tenait une rencontre d’information via la plateforme Zoom et à laquelle près de 700 membres du personnel ont participé. « Nous avons pu donner des réponses et nous allons en fournir d’autres graduellement au courant de la semaine prochaine. Nous serons prêts lorsque nos élèves rentreront le 11 mai », a affirmé le directeur.

Les parents avaient jusqu’à vendredi midi afin de remplir le formulaire envoyé à l’ensemble d’entre eux et indiquant si leur enfant sera de retour en classe. De plus, ceux qui n’auront pas retourné le formulaire seront contactés afin de sonder leur intérêt. Rappelons que le gouvernement a bien spécifié que chacun avait le choix de permettre ou non à son enfant d’y retourner.

La CSA évalue que 70 % des élèves seront de retour, mais cela pourrait augmenter. Elle est aussi en train de définir comment va s’établir le support pour ceux qui resteront à la maison.

Ajustements

Les changements apportés par les mesures ont également un impact sur le transport scolaire. Ainsi, les autobus de 24 banquettes ne pourront accueillir que 12 enfants, comparativement à un maximum de 48 à l’habitude.

Par ailleurs, le nombre maximal de 15 élèves par classe pourrait être inférieur à certains endroits afin de respecter la distanciation de deux mètres. « Nos écoles ont été construites il y a plusieurs années, donc la grandeur des locaux est bien différente d’un bâtiment à l’autre », a expliqué Jean Roberge.

Étant donné que les groupes seront divisés, la CSA doit aussi s’assurer qu’il y aura suffisamment d’enseignants. « Il y a des arrêtés ministériels qui donnent de la souplesse de ce côté. Nous allons regarder vers nos suppléants, les finissants et même à l’intérieur de notre organisation, soit ceux du secondaire pour qu’ils viennent aider au primaire. La semaine prochaine sera très active en ce qui a trait au déploiement de tout ça. Ce ne sera pas facile, mais nous allons nous assurer que ça fonctionne pour le mieux pour l’ensemble des gens », a souligné le directeur.

Dans ses directives, le ministère ne recommande pas le retour de toute personne (élève ou personnel de l’école) présentant une vulnérabilité sur le plan de la santé (maladie chronique, déficit immunitaire grave, grossesse ou allaitement, âgé de 60 ans ou plus) avant septembre 2020.

« Nous avons demandé à chaque membre de notre personnel avec des problèmes de santé ou des situations en raison de leur âge d’entrer en contact avec leur direction. Nous allons évaluer chaque cas tout en suivant les directives de la santé publique », a soutenu Jean Roberge.

La CSA devra aussi déterminer ses besoins du côté de l’entretien puisque cela sera évidemment un aspect important pour s’assurer de la sécurité de tous. Cela dépendra du nombre de locaux utilisés. Les concierges des écoles secondaires pourraient aussi être déplacés et les arrêtés ministériels permettent aux organisations de requérir l’aide d’autres employés.

Enfin, notons que les enseignants et tous les membres du personnel qui le désirent auront accès à l’équipement nécessaire afin de se protéger. La CSA a en effet commandé des visières, des masques et des gants. « Ils seront mis à leur disposition et les gens jugeront s’ils veulent les porter ou pas. Nous voulons nous assurer que notre monde soit bien », a conclu le directeur général.

Pour plus de détails concernant le retour en classe, visitez le site Web de la Commission scolaire des Appalaches.