Lac Bolduc : de nouvelles mesures pour sauvegarder le plan d’eau

Une barrière afin de contrôler l’accès au lac Bolduc à Adstock a récemment été installée au débarcadère situé vis-à-vis le 7e rang. L’Association des propriétaires riverains et la Municipalité soulignent que l’objectif est avant tout de protéger le plan d’eau.

Pour y avoir accès, les gens doivent maintenant payer un montant de 40 $ annuellement qui servira à créer un fonds afin d’entretenir le lac, en plus de donner un dépôt de 100 $ pour la clé électronique et de signer la politique. Les embarcations doivent aussi avoir été lavées auparavant. Tout ceci est valable autant pour les riverains que pour les visiteurs.

Photo Courrier Frontenac – Claudia Fortier

Cette nouvelle procédure a toutefois entraîné un mécontentement chez plusieurs habitués. « On ne veut pas empêcher personne de venir au lac. Au contraire, on veut qu’ils viennent, mais correctement, et qu’ils soient conscientisés. On veut qu’ils en profitent tout en contribuant à sa sauvegarde, et ce, au même titre que les riverains. Les plans d’eau sont en détérioration au Québec. Je pense que l’alarme, il faut la sonner, il ne faut pas propager les algues d’un lac à l’autre », explique le président de l’association, Daniel Bisson.

Au cours des dernières années, le lac Bolduc a en effet connu des épisodes d’algues bleues. « Un plan d’eau, c’est une richesse. En Chaudière-Appalaches, on en a plusieurs et ça attire le tourisme, donc il faut les protéger », ajoute M. Bisson en indiquant que l’accès y demeure moins dispendieux qu’à bien des endroits.

Ce dernier invite par ailleurs les gens qui sont inquiets des nouvelles restrictions à venir le rencontrer. « Comme président, je voulais que ce soit un projet rassembleur, inclusif et qui n’est pas discriminatoire. Puis, jamais je n’aurais accepté de mettre une barrière si c’était pour exclure des gens qui agissent correctement. »

Collaboration de la Municipalité

Le projet, qui était en préparation depuis un an, a reçu l’aval de la Municipalité d’Adstock. « On a collaboré à l’initiative justement parce qu’elle est inclusive et que le lac demeure accessible », soutient le maire Pascal Binet.

Il rappelle que la même démarche a été effectuée au lac du Huit qui est aux prises avec le myriophylle à épis, une plante aquatique exotique envahissante. « Ce qui est fait au lac Bolduc n’est pas étranger à ce qui a été entrepris là aussi. D’ailleurs, il aurait fallu faire ça bien avant au lac du Huit. Les gens collaborent quand ils comprennent que le but n’est pas de fermer l’accès, mais de protéger le plan d’eau », de souligner le maire.

Selon lui, il serait impossible pour la Municipalité de gérer elle-même l’accès au lac comme c’est le cas ailleurs. « Si on avait eu un lac, comme par exemple à St-Ferdinand, ça aurait été plus facile, mais on en a six. On a des associations qui sont dynamiques et qui veulent la préservation de leur plan d’eau alors la Municipalité collabore avec elles. On a vu des gens qui ne comprenaient pas la mesure mise en place. Le but est la préservation et d’en faire bénéficier à tout le monde au même titre que ceux qui y demeurent », conclut Pascal Binet.