MRC des Appalaches : le déploiement partout de l’Internet à haut débit doit encore attendre

L’annonce la semaine dernière du ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon concernant l’appel de projets Régions branchées pour donner un accès à un service Internet à haut débit de qualité ne contenait rien pour la MRC des Appalaches.

La députée de Lotbinière-Frontenac, Isabelle Lecours, a expliqué par voie de communiqué que les dossiers déposés pour la région ont plutôt été soumis dans le cadre de l’appel de projets du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Ce programme fédéral est complémentaire à Régions branchées et se terminera le 1er juin. La députée a indiqué que l’on peut s’attendre à ce que ceux retenus soient dévoilés au cours de l’automne.

Mme Lecours a également souligné que ses attentes demeurent élevées pour la MRC des Appalaches. « Je poursuis mon travail actif auprès des membres de notre gouvernement afin de faire cheminer ce dossier dans la bonne direction et je m’attends à ce que tout soit annoncé et en cours de réalisation d’ici 2022. »

Rappelons que les 66 projets retenus au coût de 150 millions $ pour Régions branchées sont répartis dans la Mauricie, le Centre-du-Québec, l’Estrie, Chaudière-Appalaches, la Montérégie, Lanaudière, les Laurentides, le Bas-Saint-Laurent, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Capitale-Nationale et l’Outaouais. En Chaudière-Appalaches, six d’entre eux seront déployés pour 4250 foyers de Montmagny, des Etchemins, de la Nouvelle-Beauce, de Robert-Cliche, de l’Islet, de Bellechasse et de Lotbinière.

Attente inacceptable

Le président de la Chambre de commerce de Disraeli et des environs, Éric Labonté, déplore que la région doive encore attendre. « Ça fait depuis 2003 qu’on nous jure que c’est pour bientôt. Quand ça fait presque 20 ans qu’on attend un élément aussi fondamental qu’Internet haute vitesse sur l’ensemble du territoire, évidemment, il commence à y avoir une sérieuse impatience. Puis, là on nous dit 2022. C’est encore deux ans, c’est une éternité. Ce n’est plus acceptable pour nous d’attendre », a-t-il affirmé en entretien avec le Courrier Frontenac.

Bien que le plus récent appel de projets soit d’ordre provincial, M. Labonté ne lance pas seulement la roche à Québec. « Les trois paliers de gouvernement doivent se concerter et en faire une priorité. On le voit qu’on est capable de le faire quand on sent l’urgence. Présentement, notre pouvoir politique local me semble très peu enclin à en faire une priorité vitale et pourtant ça en est une. »

Selon le président de la chambre de commerce, ce n’est plus le temps des promesses, mais des actions. « On est rendu à un moment où deux autres années deviennent étouffantes pour les entreprises. Ça n’a plus de sens, on se bat avec des armes inégales », conclut-il.