Une sexagénaire accusée de fraude

Lynda Brisson, une ancienne résidente de Thetford Mines qui demeure aujourd’hui à Québec, doit répondre à des accusations de fraude de plus 5000 $, de vol de plus de 5000 $, d’utilisation frauduleuse d’une carte de crédit et d’entrave à la justice.

Les faits reprochés à la dame de 67 ans auraient été commis à l’endroit d’un octogénaire. Selon la Sûreté municipale, le plaignant avait été hébergé chez l’accusée durant une période de sept ans, laquelle s’est terminée en avril 2019. Malgré qu’il ait dû déménager, l’homme a continué de confier la gestion de ses finances à Lynda Brisson.

Des doutes ont été soulevés en juin 2019 alors que des fournisseurs de services ont commencé à faire état de chèques sans provision et à réclamer des sommes importantes impayées. Des vérifications auprès de l’institution financière ont permis de constater que le compte était vide.

Le 6 novembre 2019, l’homme âgé de 84 ans, se déplaçant avec difficulté à cause d’amputations diverses, s’est présenté au poste de police accompagné de son éducatrice spécialisée dans le but de porter plainte pour fraude d’une somme 7200 $. Les premiers éléments d’enquête démontraient que la femme qui devait gérer les finances de monsieur, avait omis d’effectuer des paiements importants et s’était servie à même le compte de celui-ci pour des dépenses personnelles.

Toujours selon la Sûreté municipale, au cours du mois de décembre de la même année, l’accusée aurait communiqué avec l’éducatrice spécialisée du plaignant et lui aurait demandé de retirer la plainte au criminel en échange du remboursement des sommes.

À la suite de sa comparution, Lynda Brisson a été libérée sous ordonnance de mise en liberté assortie de plusieurs conditions. Entre autres, elle ne doit pas avoir en sa possession quelque document bancaire que ce soit qui n’est pas libellé à son propre nom. De plus, il lui est interdit d’être en situation d’autorité envers d’autres personnes. Sa présence au palais de justice de Thetford Mines sera requise le vendredi 12 juin pour la suite des procédures.

Le Service de police recommande aux citoyens d’être attentifs face aux verbalisations des personnes aînées et de ne pas les prendre à la légère. Quels que soient les types de maltraitance (physique, financière ou sexuelle), des ressources telles la Ligne Abus-Aînés ou les CLSC existent afin de pouvoir s’y renseigner et les dénoncer. Il est aussi possible de rencontrer un policier afin d’évaluer la situation.