Des restrictions trop sévères selon le propriétaire de La Bourgade

Bien qu’il soit heureux d’enfin pouvoir rouvrir ses salles à manger, le propriétaire du Restaurant et de la Fromagerie La Bourgade, Marquis Groleau, a été surpris par le nombre de restrictions imposées.

« Je trouve qu’ils y vont fort, surtout que nous sommes à l’extérieur de la Grande région de Montréal. Ici, ils auraient pu être plus permissifs étant donné qu’il n’y a plus de cas. »

En raison des deux mètres de distance, le restaurateur perd 66 % de ses places. Avec la terrasse, il passe de 150 à 50 ou 60 maximum. Même chose du côté du casse-croute où il ne pourra offrir plus que 20 places comparativement à 60 habituellement. À cela s’ajoute aussi l’achat de désinfectant pour les mains, de plexiglas et de visières.

« C’est très difficile puisque nous avons besoin de 100 % de nos revenus pour payer nos frais, les intérêts et le capital. Au bout du compte, ce sont aussi les clients qui payeront la note si nous augmentons les prix des repas », a indiqué celui qui s’est porté acquéreur de la Fromagerie en 2016.

Ce dernier envisage de ne pas offrir les déjeuners le matin à la Fromagerie, peut-être seulement les fins de semaine, puisqu’à 20 places, cela n’en vaudra pas la peine. Il est toutefois en réflexion à ce sujet.

Marquis Groleau croit également que les réservations de tables au restaurant devront être gérées de façon plus serrée. « Nous ne pourrons pas nous permettre de perdre une table si un client ne vient pas. Il va peut-être même falloir prendre des dépôts. Ce ne sera pas un gros montant, mais cela nous assurera que le client viendra. »

Même si son personnel a hâte de recommencer, l’entrepreneur ne pourra évidemment pas faire rentrer tout son monde, seulement 50 %, vu que le nombre de places sera limité.

Malgré tout, Marquis Groleau se dit fier de la population de la région qui a répondu à l’appel afin de consommer localement depuis la fermeture. Le comptoir de la Fromagerie était en effet demeuré ouvert pour les commandes pour emporter et le commerce offrait aussi la livraison, ce qui a quelque peu permis de minimiser les pertes.

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