Isabelle Lecours contribuera à la lutte au racisme

Le gouvernement du Québec a annoncé le lundi 15 juin la création d’un groupe d’action contre le racisme. Les coprésidents Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, et Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie, seront appuyés par cinq autres députés caquistes, dont Isabelle Lecours dans Lotbinière-Frontenac

Ce groupe de travail aura comme mandat de déterminer les secteurs nécessitant prioritairement des mesures visant à contrer le racisme (sécurité publique, justice, milieu scolaire, logement, emploi, etc.). Celles-ci devront prendre en compte les réalités particulières que vivent les personnes issues de minorités visibles et des communautés autochtones.

Dès les prochaines semaines, différents experts et organismes actifs dans la lutte au racisme seront consultés. Des recommandations devront être déposées dès cet automne afin que des changements durables soient instaurés le plus rapidement possible.

« Je suis très heureuse de pouvoir m’impliquer dans ce groupe. Le père de mes deux enfants est d’origine vietnamienne et lorsqu’ils étaient jeunes, on leur a fait sentir qu’ils étaient différents. Ils se faisaient dire des fois des injures. J’ai toujours trouvé cela difficile à vivre parce que je voyais que cela les rendait malheureux », a mentionné Mme Lecours au Courrier Frontenac.

Cette dernière s’était d’ailleurs exprimée une première fois sur le sujet en octobre 2019 via sa page Facebook. Elle racontait que son fils qui travaillait à ce moment à temps pareil dans un dépanneur se faisait souvent « garrocher » l’argent par des clients qui feraient preuve de racisme à son endroit.

« Quand je me suis lancée en politique, je m’étais fait une liste et le racisme était un sujet sur lequel je voulais agir. Je vais donc collaborer avec mes collègues députés et ministres pour avoir un Québec plus juste et égalitaire. Le racisme, c’est la peur de l’autre et de l’inconnu. C’est le l’ignorance parce que lorsque nous connaissons les gens issus d’autres communautés, nous nous rendons compte qu’il y a peut-être des coutumes et des religions différentes, mais qu’à la base nous sommes tous des humains », a précisé Mme Lecours.

Elle aimerait d’ailleurs qu’il y ait de l’éducation à ce sujet dès la petite enfance ainsi que des campagnes de sensibilisation.

Pas de racisme systémique

Alors que plusieurs élus disent reconnaître l’existence de racisme systémique au pays et même dans la province, la députée de Lotbinière-Frontenac a affirmé avoir de la misère avec ce terme. « Cela veut dire que l’on a monté un système pour empêcher les communautés culturelles et les gens racisés d’évoluer dans la société. Ce n’est pas vrai ça. Le système de santé ne fait aucune différence, ni celui de l’éducation. Il y a peut-être des difficultés au niveau de l’emploi et de la police. Nous allons regarder cela pour être certains qu’il n’y ait pas de discrimination et que l’on arrête de faire ça », a-t-elle conclu.