Spect-Art : vers une programmation intéressante, mais différente

Le Comité de spectacles de Thetford Mines (Spect-Art) travaille actuellement afin de proposer à la population une programmation automnale allégée de quatre à six représentations. Elles devraient avoir lieu entre les mois de septembre et décembre.

« Notre programmation sera assurément plus légère considérant les restrictions que nous avons en raison de la distanciation physique. Nous sommes obligés d’évaluer les coûts relatifs à chacun des spectacles alors il faut comprendre que certains d’entre eux ne pourront pas être honorés parce que nous ne serons pas capables d’entrer dans nos frais », a mentionné au Courrier Frontenac la présidente de Spect-Art, Suzanne Lacombe.

Même si la santé publique autorise désormais la présence d’un maximum de 250 personnes dans les lieux publics fermés tels que les salles de spectacles, cinémas ou théâtres, la dimension de la salle Dussault ne permet pas d’en accueillir autant. « En respectant les directives gouvernementales, le 1,5 mètre de distance de côté, de devant et de derrière nous donne la possibilité d’asseoir environ 140 personnes, alors qu’avant nous pouvions en accueillir jusqu’à 639. Nous ne pouvons pas offrir le même type de représentation », a-t-elle souligné.

Spect-Art prévoit être en mesure d’annoncer les artistes qui monteront sur scène d’ici les deux prochaines semaines. « Nous voulons que nos clients aient quand même une offre au niveau des arts de la scène. Nous verrons aussi du côté des artistes qui n’ont pas la chance de se produire comme à l’habitude. Ils nous soumettront probablement quelque chose de différent de ce que nous étions habitués d’avoir. Nous sommes en évolution au quotidien », a dit la présidente.

La pandémie a certes chamboulé tout le travail qui avait été réalisé au cours de la dernière année, alors qu’une quarantaine de spectacles étaient programmés en 2020-2021. « Nous devions présenter nos artistes en mai dernier. Notre programmation avait été planifiée au cours de l’année 2019 et même jusqu’au début de 2020. Nous avions aussi déjà amorcé celle de 2021-2022 parce que tout cela se prévoit à long terme », a expliqué Suzanne Lacombe.

Ce travail, qui a été fait en très grande partie par la directrice générale Claudia Blanchette, n’est toutefois pas complètement tombé à l’eau. « Nous sommes en négociation pour reporter des spectacles. Les artistes ont aussi besoin de savoir qu’il y aura un après-COVID-19 et qu’ils auront surtout des revenus. Nous mettons désormais tout le temps et l’énergie nécessaires afin de reconstruire les programmations pour les prochaines années. Il faut dire que les gens nous appuient là-dedans. Majoritairement, ils sont satisfaits de savoir qu’il y aura quand même une offre culturelle dès que la situation nous permettra de présenter des spectacles de façon normale », a conclu la présidente de Spect-Art.