Une rentrée scolaire qui sort de l’ordinaire

Le Cégep de Thetford a officiellement rouvert ses portes à sa population étudiante le 24 août dernier après des mois d’enseignement à distance. L’établissement a accueilli pour la session d’automne un total de 1048 étudiants, dont 884 à Thetford Mines et 164 au Campus de Lotbinière.

Le directeur général, Robert Rousseau, s’est dit très content de ces chiffres dans le contexte actuel. « Nous sommes en hausse de clientèle (986 au total en 2019). Évidemment, la COVID-19 a eu un impact sur nos étudiants internationaux. Certains sont demeurés ici et d’autres ont réussi à revenir, mais les nouveaux qui n’avaient pas obtenu tous les papiers nécessaires à la fin du mois de mars n’ont pas été en mesure de se déplacer. Il y en a présentement 25, alors soit nous trouvons une façon pour qu’ils puissent étudier à distance ou leur projet d’études sera reporté à un autre moment. Je vous dirais que ça dépend des programmes ».

Sans la pandémie, il estime que son établissement aurait connu une très belle année en termes de clientèle. « Nous aurions probablement frôlé les 1100 étudiants. Nous avons comme objectif d’augmenter ce nombre sur cinq ans jusqu’à 1300. Nous sommes à l’an un de notre plan stratégique, alors cela aurait été une excellente nouvelle. »

Modèle hybride

Le directeur général du Cégep s’est dit heureux de pouvoir enfin accueillir physiquement les étudiants. Toutefois, un modèle de formation hybride a été élaboré. « Selon moi, nous devrions être un peu en bas de 50 % en présentiel. Les laboratoires et plusieurs activités pédagogiques se dérouleront sur place, mais dans certains cas et pour différentes raisons, il sera préférable de donner les cours à distance ou d’avoir un mélange des deux. »

Il faut dire que les dernières semaines ont forcé les employés à revoir complètement leurs façons de faire. « Personne n’a de manuel ni des réponses toutes prêtes. Il a fallu travailler pour construire une session qui tient en compte un nombre de variables élevées puisque nous ne savons pas ce qui va se passer à l’automne. Elles doivent aussi nous permettre de recevoir nos étudiants en appliquant les mesures sanitaires en place et en gérant la circulation à l’intérieur de nos murs, nos activités, ainsi que nos classes et laboratoires d’une manière différente. Ça a l’air simple, mais quand tu regardes tout cela à la grandeur d’un Cégep, c’est immense le nombre de choses que nous avons à changer pour offrir une session la plus normale possible », a expliqué M. Rousseau.

D’ailleurs, la clientèle doit s’attendre cette année à ce que plusieurs activités ne puissent pas avoir lieu comme à l’habitude. « Il n’y a pas de journée d’intégration et, par le fait même, pas d’initiations, et ce, même si nous nous étions éloignés de cela le plus possible. Les journées sociales n’auront pas lieu non plus. Toutefois, il se peut qu’il y ait des activités culturelles. Nous pouvons faire du théâtre en période de pandémie, mais pas n’importe comment. Nous pouvons aussi organiser la finale locale de Cégeps en spectacle en ayant un protocole sanitaire. »

Les équipes sportives en attente

Au moment d’écrire ces lignes, le Cégep de Thetford était toujours en attente d’une décision du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) entourant la reprise ou non des activités sportives dès l’automne. « Dans la mesure où il y a une relance, des protocoles devront être mis en place dans chaque discipline et nous aurons d’ailleurs tendance à afficher une grande rigueur par rapport à cela. Nous allons en faire plus que moins parce que nous voulons offrir des activités, tout en nous assurant que nous protégeons le plus possible nos étudiants d’une éclosion », a exprimé Robert Rousseau.

En ce qui a trait à la présentation du Bol d’or, il y a encore beaucoup d’interrogations. « La beauté de la chose, c’est que nous avions une année supplémentaire d’option. Elle devient drôlement importante dans le contexte, alors que nous ne savons pas encore s’il aura lieu. Je pense que nous ne le saurons pas tant et aussi longtemps qu’une décision n’aura pas été prise entourant la relance des sports universitaires, collégiaux et de niveau secondaire. »

Selon Robert Rousseau, il se pourrait fort bien qu’il y ait une formule différente cette année. « Un Bol d’or avec un maximum de 250 personnes, si on comptabilise les équipes de football et les autres personnes qui gravitent autour de l’organisation, ça ne laisse pas beaucoup de place pour le public. Il pourrait y avoir une cinquantaine de spectateurs avec les règles actuelles. Nous sommes en attente de l’évolution de la situation. »