Vaste projet d’expansion au Pavillon de la Faune

Les nouveaux propriétaires du Pavillon de la Faune de Stratford, François Côté et Éric Longpré, projettent d’investir au cours des prochaines années entre 3 et 4 millions $ afin que le site puisse devenir un incontournable dans la région.

Dans les derniers mois, les installations intérieures et extérieures ont subi une cure de rajeunissement chiffrée à 200 000 $. Toutefois, ces travaux ne sont que le début de plusieurs projets qui devraient se réaliser dans un horizon de cinq ans, si tout se passe comme prévu.

« Nous voulons améliorer l’expérience immersive lorsque les visiteurs se présenteront au pavillon. Nous parlons ici d’hologrammes, ainsi que d’effets sonores et lumineux. Même si l’endroit existe depuis 25 ans, ceux qui sont déjà venus voudront revenir parce que ça va beaucoup changer. De plus, nous ferons en sorte que le bâtiment soit le plus vert possible en utilisant l’énergie solaire, l’éolien et la géothermie », a mentionné François Côté au Courrier Frontenac.

La résidence des anciens propriétaires, qui se trouve à même le site, sera éventuellement démolie. « Nous allons y construire la nouvelle façade du pavillon et aménager des boutiques le long du chemin de Stratford où l’on trouvera des boulangeries et des fromageries ayant remporté des prix au Québec et ailleurs, ainsi que des produits d’importation. C’est un endroit très touristique en été et les riverains, qui sont nombreux à provenir de l’extérieur, aiment avoir accès à des produits fins. Une aire de repos pour les cyclistes et les vacanciers est aussi dans les plans », a ajouté le Thetfordois d’origine.

L’investisseur immobilier est de retour dans la région après l’avoir quitté pendant une trentaine d’années. « J’ai toujours dit que je reviendrais dans le coin lorsque je vendrais mon entreprise à Montréal parce que j’ai des amis ici, mais aussi parce que j’aime beaucoup la nature. J’ai d’abord démarré ce projet seul, puis l’entrepreneur en construction Éric Longpré s’est joint à moi. Nous demeurons tous les deux au bord du lac Aylmer et nous connaissons bien le marché », a-t-il dit.

Retour possible de la croisière

Les promoteurs sont d’ailleurs en pourparlers avec la Municipalité de Stratford afin de pouvoir faire revivre la croisière du lac Aylmer. « Il s’agira d’un investissement majeur puisque nous souhaitons acquérir un bateau vitré électrique pouvant accueillir entre 25 et 50 personnes. Les gens pourraient éventuellement manger à bord et se faire servir une coupe de vin. De plus, nos trois capitaines en profiteraient pour leur raconter l’histoire du lac », a expliqué M. Côté.

Il espère être en mesure d’acquérir l’embarcation le plus rapidement possible. « Si les salons d’exposition ouvrent leurs portes en janvier, nous serons les premiers sur place pour choisir notre bateau. J’aimerais beaucoup que ce soit fait pour le printemps prochain, mais nous devons aussi obtenir les autorisations nécessaires auprès de la MRC, de la Municipalité et du ministère de l’Environnement. Il serait beaucoup plus logique de prévoir le début des croisières à l’été 2022. »

Construction d’une auberge

Le projet comprend également la construction d’une auberge comprenant plusieurs chambres avec vue sur l’eau. « Notre créneau, c’est le haut de gamme. Il y aura des foyers dans chaque unité, une insonorisation supérieure et une grande terrasse où l’on pourra manger et consommer des bières de microbrasseries. Nous sommes d’ailleurs en discussion avec la Municipalité et les élus sont derrière nous. Ça inaugure bien », a précisé François Côté.

Le quai qui se trouve sur place serait utilisé pour accueillir le bateau de croisière, mais il pourrait aussi être accessible aux plaisanciers et lors des mariages.

Répondre à la demande

Selon François Côté, cet important projet viendra répondre à une réelle demande dans la région. « Il manque d’hébergement autour du lac. Nous voulons retenir les touristes dans le coin, alors nous viendrons combler ce besoin. Nous avons un beau plan d’eau de 21 kilomètres de long et nous voulons l’exploiter au maximum. Il gagne à être connu. »

D’après lui, le Pavillon de la Faune a déjà obtenu de très bonnes statistiques en matière d’achalandage. Il croit que la réalisation des différentes phases aidera l’endroit à attirer de nombreuses personnes. « Il y a eu des années avec environ 26 000 visiteurs, mais dans ce temps-là, les propriétaires faisaient beaucoup de publicité et de marketing, ce qui n’a pas été le cas depuis les six dernières années puisque le lieu était à vendre et qu’il n’y avait pas de relève. Présentement, nous accueillons les gens via le bouche-à-oreille et c’est encore très bon, mais je crois que nous devrons faire face à un monstre lorsque nous recommencerons à faire de la publicité agressive, ce qui fait partie de nos intentions. »

Notons qu’au moment d’écrire ces lignes, aucun financement public n’était impliqué dans le projet. « Nous allons cogner à la porte de quelques organismes, mais pour l’instant, c’est un investissement entièrement privé », a conclu le promoteur.

L’histoire du pavillon

Le Pavillon de la Faune a ouvert ses portes sur le chemin de Stratford en 1994. Il a été créé par Jean-Luc Couture et son épouse Noëlla, deux aimants de la nature. M. Couture a pris part pendant de nombreuses années à des expéditions de chasse sportive qui l’ont amené à voyager d’un bout à l’autre de l’Amérique du Nord. Ses plus beaux spécimens y sont exposés sous forme de dioramas.

La collection comprend plus d’une trentaine d’espèces naturalisées au cœur d’un décor fait à la main par l’artiste-peintre Gilles Poulin et recréant le milieu naturel dans lequel vit l’animal. Les visiteurs sont guidés dans trois parcours intérieurs accessibles à l’année.