Le Cactus trop fort pour les Blue Sox

Dans cette saison écourtée, la Ligue de baseball majeur du Québec (LBMQ) couronnera de nouveaux champions en 2020. En s’inclinant 6-2 vendredi soir dernier devant le Cactus de Victoriaville, les Blue Sox de Thetford Mines ont été liquidés en trois matchs lors de la série quart de finale.

C’est une douce revanche pour la formation des Bois-Francs qui avait perdu en sept matchs lors des deux années précédentes. D’ailleurs, depuis son retour en 2011 dans le circuit Bélisle, c’était la sixième fois que les deux équipes s’affrontaient en séries et la première victoire pour Victoriaville. Quant aux Blue Sox, ils perdaient seulement une deuxième série depuis 2012.

Faisant face à l’élimination, les Bleus ont bien entrepris la rencontre en inscrivant un point à la manche initiale et en créant l’égalité 2-2 à la manche suivante. Comme la veille, c’est une poussée de trois points des locaux en troisième qui a fait la différence. Les Blue Sox n’ont pas su profiter des largesses de Francis Michel qui a donné quatre buts sur balles en trois manches de travail et l’attaque n’a produit que deux coups sûrs au total dans le match.

Pour Jean-Michel Bédard, l’histoire de la saison se répétait une fois de plus dans cette partie. « Nos effectifs étaient réduits. Manuel (Bouffard) était absent pour des raisons personnelles. Renaud (Desjardins) avait pris un tir sur le genou la veille (jeudi). Il voulait faire ça pour l’équipe et il n’était plus capable de courir. On a embarqué Stéphane (Pouliot) au monticule et à sa première présence au bâton, il s’est blessé à la cuisse. Manque de volume, d’opportunisme, de chance et avec l’équipe que Victoriaville a, on n’était pas équipé pour passer au travers de ça », a résumé l’entraîneur.

Le chant du cygne pour certains vétérans?

Questionné si certains vétérans avaient disputé leur dernier match dans l’uniforme des Blue Sox, Jean-Michel Bédard n’a pas voulu s’avancer. « Si on a réussi à aller chercher sept championnats, c’est qu’on est passionnés. Dans mon cas, je souhaite pouvoir me faire opérer pour que je puisse rejouer. Quant aux autres, on n’en a pas parlé. Il n’y a personne qui semble vouloir partir, mais s’il y a sept vétérans qui jouent 10 parties sur 32, on n’est pas plus avancé. »

On a permis à des jeunes de prendre de l’expérience. « C’était la bonne année pour leur donner une chance. C’est ce qu’on a fait avec Jean-Michel Acquin, François Tanguay, Sami Martel et quelques autres. Avec des équipes comme Victoriaville et Shawinigan qui sont au top, on s’est dit aussi bien oublier cette saison pour faire profiter les jeunes autant que possible et qu’on puisse bâtir là-dessus l’an prochain », a insisté l’entraîneur.

À la recherche d’un lanceur

Le travail pour attirer de nouveaux joueurs va commencer sous peu. « Il va falloir trouver des passionnés comme nous. Des gars qui vont venir jouer, peu importe ce qui se passe », admet Jean-Michel Bédard. Tout dépendant de la décision de Dany Paradis-Giroux, il va falloir trouver un lanceur capable d’épauler Michel Simard et Jonathan Paquet. « On ne peut pas rouler à deux lanceurs pendant une saison complète. Les gars vieillissent et si jamais une blessure survenait, on serait fini. »

De concert avec le directeur général Dominic Bolduc, l’entraîneur va épier les équipes juniors pour tenter de remédier à ce qui fait défaut chez les Blue Sox. « Il va falloir s’asseoir et regarder ça. Il ne faut pas juste prendre le meilleur joueur disponible parce que souvent les joueurs sortent du junior ou du programme Sport-études, ils sont tannés et ça ne leur tente pas plus que ça. On veut choisir des joueurs qui ont le goût d’être là. »