Pour un niveau de travail beaucoup plus humain

Sans convention collective depuis six mois, les membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) pressent le gouvernement du Québec de régler ce dossier.

« C’est une période de négociation pour laquelle il y a beaucoup d’attentes de la part des travailleurs. Le sujet majeur est l’attraction et la rétention du personnel, surtout en pleine période de pandémie. Nous voulons revenir à un niveau de travail beaucoup plus humain. Le rythme de travail est très accéléré. Il y a de plus en plus de besoins et de demandes, mais il y a un grave manque de personnel à l’heure actuelle, entre autres à Thetford Mines, Saint-Georges et Montmagny », a mentionné au Courrier Frontenac Jean-François Travers, représentant national de l’APTS en Chaudière-Appalaches.

Selon lui, il est important que le gouvernement Legault bonifie les différentes primes offertes. « Hier après-midi (29 septembre), il a décidé de reconduire les primes entourant les troubles graves du comportement, la rétention des psychologues et celle pour le personnel œuvrant dans les CHSLD. Par contre, nous ne considérons pas cela comme une bonne nouvelle puisque nous pensons qu’elles doivent être bonifiées afin d’avoir un pouvoir d’attraction encore plus grand. Elles fonctionnent à un certain niveau puisqu’il y a encore beaucoup de découverture dans le réseau. »

M. Travers estime qu’il y a un besoin urgent d’augmenter les sommes offertes. « Oui ça coûte de l’argent, mais il faut le voir comme un investissement en santé quelque part. Cela permet de garder des gens en place plus longtemps. Nous voulons des conditions plus attractives parce que la compétition ne se fait plus seulement à l’intérieur du réseau de la santé et des services sociaux, mais aussi par d’autres éléments extérieurs. »

Le représentant syndical a souligné que la deuxième vague de COVID-19 constituera au cours des prochaines semaines un défi en soi. « Jusqu’à maintenant, Chaudière-Appalaches s’en était relativement bien sortie pour les membres que nous représentons. Maintenant que nous sommes en zone rouge, c’est une autre “game” en raison de la hausse des cas et des éclosions dans certains établissements. Du personnel a été mis en isolement préventif, alors que d’autres sont directement touchés. Cela met une pression plus grande sur les employés qui sont épuisés, mais ce sont des gens acharnés qui, malgré tout, rentrent au travail et sont disponibles. »