De jeunes producteurs s’unissent à Saint-Jacques-le-Majeur

La Coopérative Wolfestown a été créée cette année par de jeunes producteurs sur une terre située le long de la route 263 à Saint-Jacques-le-Majeur. Son objectif : favoriser l’expansion locale des secteurs d’activités ciblés, soit l’environnement, l’agriculture et l’alimentation. Grâce à des initiatives de mises en marché collectives, de partage de locaux, d’approvisionnement et de regroupement d’achats, le souhait est de faciliter la vie des membres.

« Nous sommes cinq producteurs qui se sont affiliés pour créer la coopérative. Nous nous sommes presque tous rencontrés à l’école pour le cours de production horticole à Québec. Nous avons décidé de nous installer sur la terre de mes grands-parents afin de développer nos projets », explique Marie-Hélène Moisan, présidente de la Coopérative Wolfestown.

Les producteurs misent sur l’agriculture biologique et le côté écoresponsable. Ce projet leur permet notamment de mettre leurs connaissances en commun. « Chacun cultive chez soi, mais la coopérative nous sert de tremplin pour notre mise en marché. Nous avons créé une page Web avec le service d’achat en ligne. Nous avons aussi un partenariat avec Le Panier bleu. Ensemble, nous pouvons partager les coûts des permis qui sont très dispendieux quand quelqu’un est seul et qu’il commence », souligne Mme Moisan.

Cette dernière veut offrir des parcelles de terre dès l’an prochain pour que d’autres producteurs se joignent au groupe. « Nous donnons accès à nos équipements et à tout ce dont ils ont besoin. Nous misons aussi sur l’esprit d’équipe et l’entraide. »

Officiellement installés depuis juillet, ils ont pu faire quelques ventes cet été, une année de tests pour eux, avec ce qu’ils ont pu cultiver. La vente de plantes au début les a d’ailleurs pris par surprise puisqu’elles se sont rapidement écoulées.

« Nous avons vraiment été étonnés de la présence des clients parce que nous n’étions pas très connus et nous ne savions pas à quoi nous attendre. Puis, nous sommes situés sur la route 263 qui est beaucoup moins passante que la 112. Nous avons fait de bons chiffres les fins de semaine. Les gens sont intéressés et ils s’informent. Nous avions des sortes de courges qu’ils n’étaient pas habitués de voir. Nous voulons continuer de proposer des produits inusités que les gens ne verront pas à l’épicerie et apporter de la diversité dans leur assiette », indique la présidente.

Campagne de sociofinancement

Afin d’aider à son développement, la Coopérative Wolfestown a récemment lancé une campagne de financement via la plateforme La Ruche. La Caisse Desjardins du Carrefour des lacs et la Caisse d’économie y contribuent à hauteur de 5000 $ chacune, le Fonds Mille et UN pour la jeunesse offre une bourse de 5000 $, alors que la portion sociofinancement est aussi de 5000 $.

Ce montant de 20 000 $ servira notamment à améliorer leurs installations. « Nous avons rénové une bâtisse dont nous nous sommes servis comme boutique. L’idée est de l’agrandir pour installer des chambres froides ainsi qu’une salle de conditionnement et de lavage. C’est notre projet pour l’an prochain, mais au-delà de ça nous voudrions aménager une serre pour nos semis », soutient Marie-Hélène.

Caroline Binette et Marie-Hélène Moisan de la Coopérative Wolfestown

La coopérative prévoit de plus étendre ses points de vente dans la région. « Cette année, nous avions seulement un kiosque sur le bord de la route, mais l’an prochain nous aimerions être présents dans les marchés publics, comme à Saint-Jacques-le-Majeur, Thetford Mines et Saint-Ferdinand, et relancer celui de Disraeli. »

Le but, dit-elle, est aussi d’offrir une plus grande variété de produits. « Nous avons des producteurs de champignons, de fruits et légumes, de miel, de fines herbes, d’herbes médicinales et de micropousses. Nous voulons aller chercher le plus de produits possible pour que nos paniers soient complets et que les gens viennent s’approvisionner chez nous. Nous sommes en train de développer un système de vrac afin de sensibiliser les clients au côté écoresponsable et à la diminution des emballages. »

La coopérative souhaite, par l’entremise du Fonds Mille et UN, établir un partenariat avec des écoles de la région pour faire découvrir ses activités aux jeunes. « Par le biais d’ateliers, nous voulons leur démontrer ce qu’est le maraichage diversifié aujourd’hui, leur expliquer que l’agriculture ça ne peut pas être seulement conventionnel et inciter la relève agricole. C’est aussi cela que nous visons avec la campagne de financement », conclut Marie-Hélène.

Pour visiter la page de sociofinancement : laruchequebec.com/wolfestown

Pour en savoir plus sur la Coopérative Wolfestown : www.coopwolfestown.com