Situation en Chaudière-Appalaches : Dre Romero affiche un optimisme prudent

La directrice de santé publique de Chaudière-Appalaches, Dre Liliana Romero, affiche un optimisme prudent lorsqu’elle analyse la situation liée à la COVID-19 dans la région.

« En début d’année, nous étions à une centaine de nouveaux cas par jour alors que, actuellement, nous en sommes à cinq, une amélioration qui justifie le passage de la Chaudière-Appalaches en zone orange », confie-t-elle.

Pour la Dre Romero, même si les règles sont plus permissives maintenant, il ne faut pas que la population baisse la garde et qu’elle continue d’appliquer les mesures sanitaires de base pour maintenir le cap. « C’est important de laisser le temps à la vaccination de s’étendre sans prendre le risque de créer une troisième vague ».

Elle rappelle que la seconde vague a durement frappé la Chaudière-Appalaches, particulièrement en Beauce, et ce, malgré le fait que la région avait été relativement épargnée au cours de la première. Les bons résultats actuels ne nous protègent pas nécessairement d’un retour du balancier.

Malgré cela, elle se réjouit du nombre très bas d’hospitalisations qui donne de la marge de manœuvre advenant de nouvelles éclosions.

Zone jaune et variant

Malgré le fait que de toutes les régions qui viennent de passer à la zone orange, la Chaudière-Appalaches est celle avec la plus faible propagation du virus, la Dre Romero ne croit pas qu’elle puisse passer au jaune à court terme.

« Nous allons nous donner la chance de vivre en zone orange quelque temps pour voir si la situation va se maintenir. Si dans quatre semaines les nouveaux cas restent près de zéro, il y aura des possibilités d’une autre baisse des mesures sanitaires ».

Pour ce qui est de la tenue de festivals au cours de l’été prochain, elle estime qu’il est encore trop tôt pour ouvrir la porte aux organisateurs. « Je sais que les gens de Chaudière-Appalaches aiment fêter, mais il faudra continuer de faire attention ».

En ce qui concerne les variants, qui inquiètent particulièrement le gouvernement, une seule incidence a été décelée dans la Chaudière-Appalaches, dans une école de Lévis. Les analyses sont en cours pour déterminer son identification exacte. « Nous souhaitons que ce soit un variant britannique, car c’est celui qui se contrôle le mieux avec la vaccination », indique la Dre Romero.

Pour l’avenir

On sent beaucoup de prudence de la part de la Dre Romero quand il s’agit de donner son avis sur la progression ou la diminution de la pandémie au cours des prochaines semaines.

« Je pense quand même qu’on peut apercevoir un peu de lumière au bout du tunnel, surtout si la vaccination continue de se poursuivre à bonne vitesse. Une fois que les personnes âgées, les personnes vulnérables et les travailleurs essentiels seront vaccinés, nous aurons un bon bout de chemin de fait ».
Pour le reste, cela dépendra de la collaboration de la population. « Je demande à tout le monde de faire un dernier effort pour maintenir la distanciation, porter le masque et se laver les mains. Il faudra malheureusement vivre avec la COVID encore quelque temps », conclut-elle.