Les profs de la région se font entendre

Les membres du Syndicat de l’enseignement de l’Amiante (SEA) ont débrayé le mercredi 14 avril au matin devant l’ensemble des établissements du Centre de services scolaire (CSS) des Appalaches. Ils déplorent la lenteur des négociations entourant le renouvellement de leur convention collective qui est échue depuis plus d’un an.

Le personnel enseignant réclame des améliorations significatives dans son quotidien, notamment par une meilleure composition des classes et des ajouts de services, un allègement de la tâche, de meilleurs salaires et moins de précarité.

« L’objectif est atteint. Nous voulions faire parler de nous et envoyer un message clair au gouvernement que les enseignants sont décidés à faire ce qu’il faut pour avoir une convention collective qui répond cette fois-ci à leurs besoins et à leurs attentes », a mentionné au Courrier Frontenac le président du SEA, Francis Jacob.

Il a rappelé que ses membres sont à bout de souffle. « Je pense que c’est important qu’elle se signe le plus rapidement possible pour que l’on puisse mettre cela derrière nous, retourner au travail et nous investir pour le dernier bout qu’il reste à faire cette année. »

Francis Jacob a tenu à préciser que cette grève de courte durée ne visait pas à prendre les élèves en otage, ni l’administration. « Le CSS des Appalaches a décidé de poursuivre la journée comme prévue en retardant toutefois le transport scolaire et le début des cours. Ils doivent d’ailleurs reprendre autour de 9 h 45 ou un peu plus tard selon certaines écoles. Oui, ça bouleverse le début de la journée, mais ça ne l’annule pas. »

Notons que le SEA compte environ 540 membres, incluant le personnel à statut précaire.

Mesures spéciales d’urgence

Le gouvernement du Québec a annoncé le mardi 13 avril l’instauration des mesures spéciales d’urgence dans l’ensemble des MRC de Chaudière-Appalaches pour contrer la propagation de la COVID-19, forçant ainsi la fermeture complète des écoles pour une certaine période.

Le président du SEA n’a pas caché la déception de ses membres. « Ils auraient aimé avoir les élèves à temps plein à l’école parce que le contact est plus facile. Il y a beaucoup de démotivation quand les jeunes se retrouvent seuls à la maison. Le contexte n’est pas évident non plus puisque plusieurs familles ont trois ou quatre enfants chez eux. Je vous dirais que c’est difficile pour l’apprentissage. Toutefois, les cas augmentent alors l’idée d’essayer de bloquer cela le plus possible pour peut-être revenir en classe d’ici la fin de l’année, je pense que c’est l’objectif visé, mais c’est sûr que ça inquiète. »