Procès de Roger Demers : la suite le 12 mai

La nature du dernier témoignage entendu au procès de Roger Demers, accusé d’agression sexuelle et d’attouchements sur une fille de moins de 18 ans, a fait l’objet d’une requête de la part de la procureure de la Couronne Me Valérie Lahaie. La suite du dossier a donc été reportée au mercredi 12 mai.

Jeudi après-midi, un ami de M. Demers est venu parler de l’aide que lui a apportée l’accusé par le passé alors que son entreprise n’allait pas bien. Il a également relaté s’être souvent retrouvé dans le bureau du commerce Tapis Demers et a mentionné le va-et-vient qui s’y produisait.

Selon Me Lahaie, ce témoignage représente une « preuve de bonne réputation », ce qui pourrait suggérer qu’il n’est pas possible que l’accusé ait commis les infractions en raison de sa réputation. L’avocate de la défense, Me Caroline Gravel, a plutôt soutenu que le témoin a uniquement parlé de plusieurs faits qu’il a constatés et qui sont pertinents au dossier.

Le juge Christian Boulet entendra les arguments des parties à ce sujet le 12 mai en après-midi et devra ensuite trancher sur cette question. S’il accepte la demande de la poursuite, Mme Lahaie pourrait alors présenter une preuve de mauvaise réputation, ce qui n’est habituellement pas permis.

Des gestes « d’encouragement »

Le contre-interrogatoire de Roger Demers, amorcé mercredi, s’est poursuivi pendant une bonne partie de la journée de jeudi. Me Lahaie a notamment mis en lumière un appel de la plaignante à l’accusé, en mai 2018, au cours duquel elle l’interpellait sur les gestes qu’il aurait commis. Cette conversation avait été enregistrée par les policiers à l’insu de M. Demers.

Lors de l’appel, la présumée victime lui avait fait part de son malaise et lui avait demandé de ne plus toucher à ses parties intimes. Malgré quelques tentatives de détourner les questions de la procureure à ce sujet, Roger Demers a réitéré n’avoir jamais posé les gestes allégués par la plaignante.

Comme hier, il a plutôt décrit une main « sur le cœur », soit en bas de l’épaule et en haut de la poitrine, ainsi que « sur le nombril » en faisant référence à ses tripes. Pour lui, ce sont des gestes « d’encouragement ». Il a aussi parlé de l’accolade comme une forme de salutation qu’il fait souvent, que ce soit avec les hommes ou avec les femmes.

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