Vallée-Jonction : reconstruction possible du pont ferroviaire

La réhabilitation du chemin de fer Québec Central, confirmée en décembre 2019 lors du Sommet sur le transport ferroviaire, amènera inévitablement à la réhabilitation du pont qui enjambe la rivière Chaudière à Vallée-Jonction.

Ce retour du train est attendu de plusieurs intervenants sociaux et économiques de la région et d’ailleurs. Un peu plus de 30,5 millions $ seront destinés à des projets ferroviaires. Celui visant le maintien des actifs et de réhabilitation du chemin de fer Québec Central entre Vallée-Jonction et le secteur Black Lake à Thetford Mines se retrouve sur la liste puisqu’il faisait déjà partie des chantiers inscrits dans le projet de loi 66 qui a été adopté à l’Assemblée nationale.

L’usine d’Olymel à Vallée-Jonction travaillerait sur une gare de triage du côté ouest de la rivière, tandis qu’une future usine à Tring-Jonction utiliserait des résidus d’amiante pour produire éventuellement des produits à base de magnésium et de potasse.

Il n’y a pas d’échéancier précis d’établi, mais l’objectif est de le faire le plus rapidement possible, explique le porte-parole du ministère des Transports, Nicolas Vigneault. « La réhabilitation du tronçon entre Vallée-Jonction et Tring-Jonction, incluant le pont, est en planification par le ministère depuis le début de 2020. Des analyses sont en cours sur le pont ferroviaire, de même que sur l’ensemble des structures du tronçon afin de préciser les travaux à réaliser, les coûts et l’échéancier. L’étude d’opportunité pour le tronçon de Tring-Jonction vers Thetford Mines est aussi en cours », précise-t-il.

Démarche complexe

Cette réhabilitation potentielle du pont de Vallée-Jonction pourrait toutefois être périlleuse, puisque celui-ci devrait nécessairement être rehaussé, confirme le maire de Vallée-Jonction, Réal Bisson. « On ne sait pas tout ce que cela va impliquer, mais ce qui est sûr, c’est que ce sera une reconstruction. Avec l’inondation de 2019, le pont n’est pas assez élevé, alors le ministère considère qu’il devra être reconstruit et relevé du même coup. »

Si tous ces éléments devaient se produire, un réaménagement du secteur serait alors inévitable. « Le rehaussement du pont aura des impacts, c’est certain. On le regarde avec des appréhensions, mais on doit voir ce que cela implique. C’est un secteur hautement touristique avec la gare tout près et la Véloroute de la Chaudière. Nous avions aussi des projets pour ce secteur-là comme municipalité. Dans la mesure où nous pourrons respecter tout ça, nous sommes en faveur », confie M. Bisson.

Les trains circulent actuellement entre Charny et Scott. Le projet de réaménagement étudié lui permettrait de poursuivre sa route jusqu’à Thetford Mines où, là aussi, l’intérêt est très grand. Des indices dans les propos du maire Bisson laissent entrevoir un dénouement prochain dans ce dossier.

« Nos discussions remontent à quatre ou cinq ans avec le ministère qui disait être prêt à investir s’il y avait du potentiel. Cette preuve a facilement été faite. Des dormants ont déjà été refaits jusqu’à Sainte-Marie. Les deux sous-dossiers sont les ponts de la rivière Bélair et de la rivière Morency qui amènent beaucoup d’investissements du ministère des Transports », illustre-t-il.