Un modèle d’apprentissage renouvelé à la Poly de Black Lake

Les élèves de troisième, quatrième et cinquième années du secondaire fréquentant la Polyvalente de Black Lake découvriront cette année une toute nouvelle approche pédagogique avec l’implantation du projet PBL 21.

Celui-ci vise à mieux préparer les élèves en vue d’études supérieures ou pour l’emploi qu’ils occuperont dans quelques années. «Ce que nous renouvelons, c’est la méthode pédagogique qui soutient l’apprentissage. Les programmes demeurent les mêmes, mais nous nous sommes lancé un grand défi d’équipe en modifiant la façon de faire», a mentionné au Courrier Frontenac la directrice Annie Moreau.

Ainsi, les élèves travailleront de façon plus autonome tout en étant soutenus par leurs enseignants, plutôt que d’être passifs à l’écouter expliquer les notions théoriques devant la classe.

Ce projet est le résultat d’une longue réflexion amorcée il y a plusieurs mois et de consultations menées auprès de nombreux intervenants. Issu d’un modèle développé ailleurs sur le globe, il a été peaufiné et pensé par des gens d’ici pour faire face à la réalité de la région.

«Lorsque je suis arrivée en poste, j’ai demandé aux membres de l’équipe où ils voyaient l’école dans cinq ou dix ans. Ils m’ont répondu qu’il faudrait l’adapter davantage aux élèves parce que la société a évolué, mais l’école, de façon générale et sans jugement péjoratif, a peu changé. Nous avons ajouté un peu de technologies dans les dernières années, par contre, le modèle d’apprentissage est encore axé sur l’époque industrielle où les jeunes étaient préparés pour du travail manuel dans des usines et où tout le monde faisait la même chose en même temps. Nous avions le goût d’aller vers plus de souplesse et de nous adapter davantage au 21e siècle», a expliqué Mme Moreau.

De façon concrète, tous les enseignants établiront ensemble un plan de travail pour chaque élève. Le jeune le recevra au début du cycle indiquant ce qu’il doit accomplir. Un contenu préétabli pouvant inclure, par exemple, un examen, un cours d’éducation physique ou d’arts, une expérience en laboratoire ou une conversation en anglais sera intégré à l’horaire.

Toutefois, entre ces périodes davantage dirigées, une plus grande latitude sera offerte à chacun qui pourra en profiter pour compléter son plan de travail à son rythme et selon son style d’apprentissage. Pendant qu’un élève s’attaque à un travail d’histoire, un camarade de la même classe pourrait choisir de résoudre un problème de mathématiques et un autre, encore, pourrait s’affairer à préparer un exposé oral. Pour rendre le tout encore plus convivial, chacun pourra opter pour l’environnement qui lui convient, soit devant une fenêtre, autour d’une table ronde ou assis à un bureau.

Pour assurer le succès de PBL 21, l’approche du personnel enseignant sera également différente. Au lieu d’être au centre de l’attention, il œuvrera à soutenir les élèves dans leurs apprentissages.

Une première

Le directeur général du Centre de services scolaire des Appalaches, Jean Roberge, a tenu à souligner l’initiative qui a mené à ce projet et à féliciter les membres de l’équipe pour leur dévouement.

«Il s’agit d’une première de ce genre, non seulement à la Polyvalente de Black Lake, mais dans l’ensemble des établissements du centre de services scolaire. Par l’entremise de notre plan d’engagement vers la réussite, nous visons l’augmentation des résultats et du taux de diplomation. L’expérience vécue ailleurs dans le monde a fait ses preuves et je suis persuadé qu’il en sera de même ici.»

Courrier Frontenac – Jean-Hugo Savard

Une signature moderne

L’année scolaire 2021-2022 s’amorce également avec le lancement d’une image de marque rajeunie pour l’établissement d’enseignement. L’ancien logo, qui datait d’une vingtaine d’années, fait donc place à une nouvelle identification qui reflète davantage le dynamisme, la réussite et le sentiment d’appartenance distinctifs de la polyvalente.

Le style visuel choisi rappelle l’ambiance des écoles secondaires américaines, communément appelées Prep Schools. Ces écoles où le sentiment d’appartenance est central, dont la taille permet de se sentir en famille et pour lesquelles les équipes sportives sont un vecteur de rayonnement et de fierté. «Cela peut sembler esthétique, mais en fait il s’agissait du meilleur moment pour le faire puisque nous marquons un tournant dans l’évolution de notre école», a précisé la directrice.