COVID-19 : les cas en forte hausse dans la MRC des Appalaches

La tendance est à la hausse en ce qui a trait aux nouveaux cas de COVID-19 dans la MRC des Appalaches. Durant la semaine du 29 août au 4 septembre, 67 personnes ont été testées positives au virus. La région compte plus de 90 cas actifs. Elle est aussi la plus touchée au Québec avec un taux de 214 cas actifs par 100 000 habitants. Il faut remonter au milieu du mois de mai, avant le déconfinement, pour retrouver de pareilles données.

Le groupe le plus affecté présentement est celui des jeunes selon la directrice régionale de santé publique de Chaudière-Appalaches, Dre Liliana Romero. « Au début, nous avions les garderies et les CPE qui ont été touchés. Ensuite, avec la rentrée, il y a eu beaucoup de petits événements et de rencontres entre amis dans différents lieux comme des bars et des restaurants. Nous avons eu plusieurs cas de cette façon chez les 18 à 29 ans. Il y a aussi eu des éclosions dans des milieux scolaires et dans des entreprises, mais pour le moment elles sont bien contrôlées. »

Au cours des derniers jours, une légère amélioration a pu être observée quant aux nouveaux cas répertoriés. Dre Romero précise toutefois que cela prendra encore quelques jours pour apprécier la diminution.

Le bilan du début de semaine en Chaudière-Appalaches faisait état de seulement deux hospitalisations, dont une en soins intensifs. Des cinq personnes nouvellement hospitalisées entre le 15 août et le 4 septembre, deux étaient dans le groupe des 0-9 ans, une dans celui des 40-49 ans, une dans celui des 70-79 ans et une dans celui des 90 ans et plus.

Le CISSS de Chaudière-Appalaches a annoncé mardi un premier décès en neuf semaines sur le territoire dû à la COVID-19. La personne décédée résidait au Château Bellevue à Saint-Nicolas.

La couverture des personnes adéquatement vaccinées (qui ont reçu leur deuxième dose ou qui ont eu la COVID ainsi que leur dose unique) atteignait près de 72 % en début de semaine en Chaudière-Appalaches (plus de 640 000 doses administrées à ce jour). Dans la MRC des Appalaches, ce nombre est à 71 %, soit un peu en bas de la moyenne régionale.

Durant la semaine du 29 août au 4 septembre, plus de 60 % des nouveaux cas en Chaudière-Appalaches n’avaient reçu aucune dose d’un vaccin contre la COVID, alors qu’ils ne représentent que 24 % de la population. Pendant la même période, le pourcentage de personnes adéquatement vaccinées ayant été testées positives au virus était de 21 %. Selon les données de la semaine dernière, le risque d’infection est huit fois et demie plus élevé chez les personnes non vaccinées que chez celles adéquatement vaccinées.

Port du masque en classe

Le couvre-visage en classe est l’une des mesures prévues par le gouvernement dans les régions où la situation se dégrade. C’est la raison pour laquelle le ministère de la Santé et des Services sociaux a annoncé en début de semaine que dès vendredi, le port du masque de procédure sera obligatoire, tant au primaire qu’au secondaire, dans les classes de la MRC des Appalaches. Beauce-Sartigan et Les Etchemins font également partie des secteurs de Chaudière-Appalaches touchés par cette mesure.

« Nous sommes dans une période où nous avons plusieurs cas en milieux scolaires, principalement dus à la transmission communautaire. Ils n’ont pas contracté le virus à l’école. Le port du masque est une mesure de prévention qui va nous aider à garder les enfants en classe. Nous ne voulons pas qu’ils amènent le virus de l’école à la maison, et vice versa », a expliqué Dre Romero.

Enfin, pour la directrice régionale de santé publique, il est important de répéter le message que la vaccination est une partie de la solution et que la couverture vaccinale aide grandement à la situation. Bien qu’elle espère que la tendance à l’amélioration des derniers jours se poursuivra, elle s’attend néanmoins à ce que le nombre de cas continue de monter au cours des prochaines semaines.

« Ce qu’il faut voir, c’est si cela a un impact au niveau de la capacité hospitalière de la région. Nous ne pouvons pas encore le dire avec certitude », a-t-elle conclu.