Christian Mailhot se présente à la mairie de Thetford Mines

Un quatrième candidat se lance dans la course à la mairie en vue du scrutin du 7 novembre. Il s’agit de Christian Mailhot.

Demeurant à Thetford Mines depuis plus de 41 ans, il exerce actuellement le métier de préposé aux bénéficiaires. Il a déjà œuvré au sein de la Réserve des Forces armées canadiennes à titre de caporal, en plus d’être facteur chez Postes Canada, agent de sécurité à l’ancien hôpital de Saint-Ferdinand et d’occuper un poste de cadre à la mine Loulo-Gounkoto au Mali en Afrique de l’Ouest.

En entretien avec le Courrier Frontenac, M. Mailhot a partagé plusieurs de ses priorités. « Je trouve que ma région est en déperdition totale comparativement aux années 1980 et 1990 où il y avait beaucoup plus de monde. Il y a quelque chose à faire pour la rétention des jeunes. Nous avons un très beau cégep, ils viennent étudier ici, mais ils s’en vont par la suite parce qu’ils trouvent ça plate. Pourtant, ce n’est pas le cas. Nous avons l’une des plus belles régions au Québec. »

Le candidat à la mairie affirme ne pas trouver cela normal que les industries soient obligées d’avoir recours à de la main-d’œuvre provenant de l’extérieur, alors que plusieurs citoyens doivent s’expatrier comme ce fut son cas.

La sécurité sur le boulevard Frontenac est également un enjeu qui le préoccupe. « Je trouve que ça fait dur. Les voies centrales pour les virages prioritaires à gauche sont problématiques. Il est dangereux notre boulevard. Si nous faisions de petites améliorations, tout le monde s’en porterait mieux et ce serait sécuritaire pour tous. »

À son avis, les différentes limites de vitesse sur la route 112 sont questionnables. « Nous sommes renommés pour être une trappe à ticket. Des gens du Saguenay et de Québec passaient par ici pour se rendre à Sherbrooke et ne le font plus. »

Par ailleurs, Christian Mailhot croit que la Ville doit s’occuper davantage de ses infrastructures. « La citerne d’eau potable à Black Lake doit être nettoyée aux cinq ou six ans. Ça doit faire dix ans que cela n’a pas été fait. Un moment donné, les canalisations s’usent prématurément et les gens boivent de l’eau de javel. Ça fait aussi des années que l’on parle du déversement des eaux usées à Black Lake. On ne met pas les priorités aux bons endroits. »

Il déplore aussi plusieurs lacunes concernant le déneigement de certains secteurs. « Ce n’est pas normal que l’hiver ça ne soit pas plus déblayé que cela devant les écoles et les centres pour personnes âgées. Là-dessus, la Ville ne fait pas beaucoup d’efforts et c’est aberrant. »

S’il est élu, M. Mailhot aimerait apporter quelques idées. « Nous sommes à une heure de route de Québec et de Saint-Georges. Nos forêts sont vieillissantes et nous allons en avoir des feux. Nous avons un bel aéroport, alors pourquoi la Ville n’a pas décidé d’y implanter une base militaire et y amener la SOPFEU pour combattre les incendies? Nous avons des puits de mine partout. Je fais de la plongée depuis longtemps et nous n’avons même pas de club. Il pourrait y en avoir un. Saviez-vous qu’il y a du cuivre, de l’argent et de l’or dans la région? Nous avons des ressources et un jour il va falloir les exploiter. »

Enfin, l’aspirant-maire s’est dit heureux de voir plusieurs personnes intéressées à déposer leur candidature. « Le maire sortant s’en va vers un troisième mandat et c’est comme s’il était assis sur un trône avec ses pantoufles et qu’il plaçait ses pions. C’est bien beau, mais il faut que tu t’occupes de ta population qui chiale à gauche et à droite pour un talus qui n’est pas tondu par exemple. Je trouve que Marc-Alexandre Brousseau l’a eu facile lors des élections de 2017. Il était presque tout seul. J’estime aussi qu’il manque de transparence, qu’il n’est pas un joueur d’équipe et que ce n’est pas tout le temps au maire d’avoir la reconnaissance du travail qui se fait en arrière de lui. Il faut savoir motiver ses troupes et vouloir défoncer des portes pour que les choses avancent », a-t-il conclu.