Ambulanciers absents en raison de moyens de pression

Les moyens de pression utilisés par les ambulanciers de Thetford Mines dans le cadre du renouvellement de leur convention collective n’ont visiblement pas plu à l’organisation du spectacle des SkyHawks qui a eu lieu le samedi 9 juin dernier.

L’un des parachutistes a subi d’importantes blessures au bas du corps lors de son arrivée au sol et il n’y avait aucun ambulancier sur place. Selon David Mercier, ceux-ci ont refusé de couvrir l’événement alors que c’est généralement le cas lors de rassemblements publics.

«Les SkyHawks exigeaient la présence d’une ambulance sur les lieux. Je suis allé voir le responsable chez CAMBI et il m’a répondu qu’il ne pouvait pas nous envoyer un véhicule en raison des moyens de pression. Il nous a dit d’appeler le 911 s’il arrivait une urgence», a-t-il mentionné au Courrier Frontenac.

M. Mercier déplore cette situation alors qu’environ 1200 personnes étaient réunies sur le site du terrain de football situé derrière le Cégep de Thetford. «Je trouve cela inacceptable. Il y a eu un délai entre 10 et 15 minutes avant qu’un véhicule arrive. Une chance que les pompiers et un premier répondant bénévole étaient là parce que le monsieur avait le bassin éclaté. Ça aurait pu être pire. Quand tu commences à jouer avec la vie des gens, les moyens de pression je trouve cela moins drôle», a déclaré M. Mercier.

Intervention rapide

Le superviseur du secteur de Thetford Mines chez CAMBI, François Faucher, reconnaît qu’il y a actuellement des moyens de pression de la part des ambulanciers. Toutefois, il précise que le délai d’intervention a été rapide. «L’ambulance était quand même proche. Elle était en avant du Cégep quand c’est arrivé. Je pense qu’il y a eu un délai de moins de trois minutes. Ça n’a pas été long. C’est possible qu’il y ait eu 15 minutes avant que le véhicule arrive, mais l’appel n’a pas été logé immédiatement.»

Il ajoute que CAMBI n’a pas refusé d’être présent au spectacle des Skyhawks. «Nous avons juste dit que ça faisait partie des moyens de pression des ambulanciers de ne pas couvrir des activités comme ça. Nous avons affiché au bureau la pancarte comme quoi cela aurait lieu. Si je leur avais demandé de couvrir l’événement, probablement qu’ils n’y seraient pas allés», a-t-il dit.

De plus, M. Faucher affirme avoir expliqué à l’organisateur que même en l’absence des moyens de pression, qu’il ne pouvait pas garantir que l’ambulance serait sur place du début jusqu’à la fin. «Les ambulanciers doivent répondre aux appels en ville. Si une organisation veut qu’un véhicule soit vraiment attitré à leur activité, elle doit le louer. Nous faisons alors rentrer du monde additionnel pour couvrir l’événement. Sauf que là, avec les moyens de pression, nous ne pouvions pas le faire», a-t-il conclu.