Centre historique de la mine King : un imprévu d’environ 270 000 $

THETFORD. L’impact financier de l’amiante chrysotile sur le chantier du futur Centre historique de la mine King (KB3) se chiffre autour de 270 000 $.

Bien que le budget global de 6,6 millions $ soit respecté, à ce jour, le président du Musée minéralogique et minier de Thetford Mines, Yvan Faucher, avoue que celui-ci est serré.

«Nous avons eu une surprise. La réglementation a changé depuis le début du projet, en 2012, en raison de l’application plus sévère des normes de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).»

M. Faucher précise que des ajustements ont été nécessaires pour éviter les dépassements de coûts lors de l’octroi des différents contrats. «La décontamination nous a coûté un peu moins cher que ce que l’on pensait, mais l’obligation d’étendre un mètre de granulaire sur le sol a fait gonfler la facture. De plus, l’été dernier, les scaphandres étaient à la mode, cela coûte de l’argent», a-t-il ajouté lors d’un entretien avec le COURRIER FRONTENAC.

Toutefois, des économies ont pu être réalisées dans certains contrats. «Je ne vous cacherai pas qu’il y a des choses que nous avons réorientées, soit des interventions que nous devions faire dans le dernier contrat et que nous avons reportées pour nous concentrer sur l’essentiel», a dit M. Faucher.

Une livraison l’été prochain

Le Musée devrait prendre possession du site lors des prochaines vacances de la construction. Son président se réjouit d’ailleurs de l’avancement des travaux. «Nous aurions aimé que ça aille plus vite comme tout propriétaire, mais c’est normal. Ce que l’on oublie souvent dans ce genre de projet, c’est que les matériaux ne sont pas disponibles chez le fournisseur du coin de la rue», a-t-il fait savoir.

Il prend pour exemple la structure d’acier qui ira sur le chevalement pour l’ascenseur. «Nous parlons dans ce cas-ci d’un délai de livraison de huit à dix semaines. Il y a aussi des délais de six à huit semaines pour la tôle que nous utiliserons. Nous ne pouvons pas nous imaginer que demain matin nous donnons un contrat et qu’une semaine après les travailleurs seront sur place pour installer le matériel. Il y a des délais que nous ne contrôlons pas», a souligné M. Faucher.

D’ici la fin des travaux, le président du Musée et son équipe travailleront entre autres sur l’élaboration du contenu qui sera présenté à l’intérieur des bâtiments et concentreront aussi leurs efforts sur la campagne de financement.

Deuxième phase

Le président du Musée, Yvan Faucher, rêve déjà à la réalisation de la seconde phase du projet. Celle-ci est évaluée entre 8 et 9 millions $. Des discussions sont déjà en cours avec Développement économique Canada (DEC) pour le financement de la bonne majorité des travaux.

«Nous travaillerons davantage avec le gouvernement fédéral dans la deuxième phase pour avoir accès au fonds de 50 millions $. Nous avions reçu 900 000 $ de cette initiative gouvernementale dans la première phase», a rappelé M. Faucher.

Il faut savoir que ce fonds, mis en place par l’ancien gouvernement de Stephen Harper, viendra à échéance en 2020 à moins d’avis contraire. «Nous tenterons de bien nous positionner parce que nous pensons qu’il s’agit vraiment d’un outil de développement économique. Si nous regardons ailleurs, le tourisme industriel se porte bien. Je pense que ce projet permettra aux visiteurs d’avoir une image plus positive de la région», a-t-il conclu. 

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